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Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi le déblocage d'une enveloppe pour la création de 20.000 contrats aidés

En déplacement dans les Vosges sur le thème de l'emploi, le chef de l'Etat a reconnu que les chiffres du chômage des trois derniers mois n'étaient "clairement pas bons, mais comment pourraient-ils l'être dans le contexte de crise économique et financière mondiale ?".
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Nicolas Sarkozy s'exprime sur l'emploi à Sainte-Marguerite dans les Vosges, le 02 septembre 2011 (AFP/PATRICK HERTZOG)

En déplacement dans les Vosges sur le thème de l'emploi, le chef de l'Etat a reconnu que les chiffres du chômage des trois derniers mois n'étaient "clairement pas bons, mais comment pourraient-ils l'être dans le contexte de crise économique et financière mondiale ?".

Il s'est félicité néanmoins que, malgré la crise, l'économie française ait créé 120.000 emplois au cours des six premiers mois de l'année, dont 6.000 dans l'industrie.

"Avec le Premier ministre, nous avons décidé que, d'ici la fin de l'année, (le ministre du Travail) Xavier Bertrand aura a sa disposition 20.000 contrats aidés de plus (...) notamment pour les plus de 50 ans", a-t-il dit.

Lors de ses dernières grandes annonces sur l'emploi, début mars, Nicolas Sarkozy avait indiqué que l'Etat financerait pour 250 millions d'euros de contrats aidés supplémentaires en 2011, soit 50.000 contrats qui s'ajouteraient aux 390.000 programmés à l'origine. Leur nombre avait atteint 520.000 en 2010.

Ces contrats aidés sont avant tout destinés aux chômeurs de longue durée, une des catégories qui progresse le plus dans les derniers chiffres du chômage

Il a ajouté que la ministre de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, Nadine Morano, disposerait des moyens de financer 15.000 entrées en formation de plus pour les jeunes.

Lors de ses dernières grandes annonces sur l'emploi, début mars, Nicolas Sarkozy avait indiqué que l'Etat financerait pour 250 millions d'euros de contrats aidés supplémentaires en 2011, soit 50.000 contrats qui s'ajouteraient aux 390.000 programmés à l'origine. Leur nombre avait atteint 520.000 en 2010.

Sarkozy défend le plan de"rigueur"
Le président français Nicolas Sarkozy a justifié jeudi les mesures de rigueur budgétaire dévoilées la semaine dernière par François Fillon en expliquant qu'il avait "fait en sorte que le travail soit protégé" et réfuté toute notion "d'austérité".

"Nous avons essayé de faire en sorte que le travail soit protégé, parce que la clé de tout, c'est que ceux parmi vous qui travaillent puissent continuer à le faire et en avoir la récompense", a déclaré M. Sarkozy devant les salariés d'une PME de Sainte-Marguerite, près de Saint-Dié.

"Le moment n'est pas d'inventer de nouvelles allocations, de nouvelles indemnités. Le moment, c'est d'encourager la population qui travaille", a-t-il insisté, "c'est pour ça que j'ai voulu protéger les heures supplémentaires et que j'ai refusé tout nouveau prélèvement sur le travail".

Accompagné des ministres Xavier Bertrand (Travail) et Nadine Morano (Apprentissage), le chef de l'Etat a visité en matinée à Sainte-Marguerite l'entreprise KDG France, spécialisée dans la création de supports CD et DVD, puis a présidé un une table ronde, réfutant catégoriquement réfuté le terme d'"austérité" pour qualifier le catalogue de mesures gouvernementales qui doit permettre d'économiser un milliard d'euros dans le budget 2011 et 11 milliards dans celui de 2012.

Bertrand table toujours sur une baisse du chômage
A huit mois de l'élection présidentielle, ce déplacement intervient alors que le chômage, après un recul un début d'année, a progressé en juillet pour le troisième mois d'affilée pour s'établir à 2.756.500 chômeurs aucun travail (+2,8% en glissement annuel) et que le Premier ministre François Fillon vient de dévoiler une série de mesures de rigueur budgétaire.

Dans le même temps, le gouvernement a revu à la baisse sa prévision de croissance, désormais établie à 1,75% pour l'année en cours (contre 2% dans le projet de budget initial) et à 1,75% pour 2012 (2,25%).

Malgré ces mauvaises statistiques, M. Bertrand a réaffirmé son objectif de faire baisser le chômage sous les 9% en fin d'année, au lieu des 9,2% enregistrés au premier trimestre (en métropole).

Le PS critique
Le Parti socialiste a estimé que Nicolas Sarkozy était devenu "simple spectateur du désastre" que constitue le chômage, après l'annonce de la création de 20.000 contrats aidés supplémentaires pour les jeunes et les plus de 50 ans.

"Cette annonce révèle à elle seule que, soit Nicolas Sarkozy a perdu tout contact avec la réalité, soit il a définitivement renoncé à lutter contre le chômage en devenant un simple spectateur du désastre", écrit, dans un communiqué, Alain Vidalies, secrétaire national au travail et à l'emploi.

"Le même Nicolas Sarkozy, qui annonçait le 25 janvier 2010 la baisse du chômage pour les prochaines semaines, en est réduit aujourd'hui à mener une politique pour sauver les apparences de la statistique", ajoute-t-il.

Estimant que "la France ne peut plus se permettre aujourd'hui une telle absence de politique en faveur de l'emploi", il rappelle le projet socialiste de "supprimer immédiatement les exonérations sur les heures supplémentaires, ce qui rapportera 4,5 milliards d'euros, dont une partie permettra de créer 300.000 emplois d'avenir pour la jeunesse".

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