Molex: Sarkozy demande à Estrosi un médiateur
Nicolas Sarkozy a demandé jeudi au ministre de l'Industrie Christian Estrosi de "désigner un médiateur"Nicolas Sarkozy a demandé jeudi au ministre de l'Industrie Christian Estrosi de "désigner un médiateur"
"Le président de la République a demandé à Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie, de désigner dans les prochaines heures un médiateur dans le conflit né du projet de fermeture de l'entreprise Molex", indique l'Elysée dans un communiqué.
"Ce médiateur aura pour mission de renouer un dialogue social constructif entre la direction et les organisations syndicales, en vue d'élaborer des solutions positives. L'Etat pour sa part apportera tout son soutien à la concrétisation de celles-ci", poursuit le texte.La fermeture de l'usine jugée "illégale"
La justice a jugé "illégale" la fermeture de l'usine de l'équipementier automobile américain Molex, a-t-on appris mardi. Le juge a aussi ordonné la fin des "entraves" au travail.
La direction de Molex avait demandé le 6 août l'autorisation de fermer (l'usine) "par mesure de sécurité", dans un contexte de grève du personnel.
La direction réclamait la fermeture du site "le temps de faire un état des lieux", mais aussi "l'expulsion immédiate et sans délai de toute personne perturbant les entrées et sorties des bâtiments de l'établissement (...) sous astreinte de 2000 euros par infraction constatée et par personne".
La décision du juge des référés
Dans son ordonnance de référé, obtenue par l'AFP, le juge rejette la demande de la direction de Molex d'autoriser la fermeture de l'usine "par mesure de sécurité", la considérant "sans intérêt" puisqu'elle a fermé le site le 6 août et qu'elle "ne s'explique pas en quoi la fermeture du site est nécessaire pour vérifier les systèmes électriques et d'incendie".Marcus Kerriou, qui a démissionné le 6 août de son poste de co-gérant du site, a toutefois assuré mardi à l'AFP que "le site reste fermé". "Cette mesure temporaire reste en place. Nous considérons que nous ne sommes pas en mesure d'assurer la sécurité des personnes et des biens."
Par ailleurs, le juge des référés "ordonne" à 4 représentants du personnel, dont le secrétaire du Comité d'entreprise Denis Parise (CGT), de "cesser et faire cesser immédiatement et sans délai les entraves à la liberté du travail, à la libre circulation des biens et à la liberté du commerce, de l'industrie et de la propriété, par occupation des accès aux sites" de l'entreprise Molex Automotive.
L'usine de Villemur-sur-Tarn, bloquée par les salariés et dont la production est paralysée depuis le 7 juillet, avait été fermée provisoirement le 5 août "pour garantir la sécurité des employés (administratifs non grévistes) et des vigiles de l'usine" après un incident ayant opposé sur le site un dirigeant de l'entreprise à des salariés, selon la direction.
La fermeture de l'usine Molex de Villemur (283 emplois) est prévue pour fin octobre, mais le personnel espère une réindustrialisation du site. Les 283 salariés de Molex à Villemur contestent les justifications économiques conduisant à la fermeture du site, un cabinet d'experts ayant conclu que l'usine était "viable". Ils dénoncent la construction aux Etats-Unis d'une usine jumelle de Villemur, pour y délocaliser la production.
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