Mis en cause dernièrement dans l'intoxication d'enfants, Lidl a rompu son contrat avec la société SEB
La société fabriquant de la viande fournissait 60% de sa production à l'enseigne de hard-discount. En contrat depuis 20 ans avec Lidl, SEB est en redressement judiciaire.
Son PDG, Guy Lamorlette, a affirmé que l'enseigne avait promis qu'elle continuerait à se fournir auprès de son entreprise, mais en réduisant les volumes.
Selon lui, cette décision de rupture du contrat est issue de la direction allemande de Lidl. La direction française du distributeur n'a pu être jointe.
L'usine de Saint-Dizier, qui produisait 2 millions de steaks par semaine avec 140 salariés, tourne actuellement au ralenti avec 30 à 40 personnes, selon le dirigeant. "Je crains le pire, que si l'on ne retrouve pas un repreneur (...) on aille à la liquidation", a déclaré M. Lamorlette.
CERF, filiale de SEB située en Meurthe-et-Moselle qui compte 50 salariés, est également concernée par la rupture de contrat et le redressement judiciaire. Sa production (boulettes et viande hachée égrenée), n'a pourtant pas été touchée par la bactérie, selon M. Lamorlette.
Une dizaine de cas d'intoxications alimentaires à la bactérie E.coli, liés à l'épidémie du mois de juin, ont été recensés depuis juin, selon l'Agence régionale de santé (ARS).
Une enquête préliminaire pour blessures involontaires est entre les mains du parquet de Douai, et 7 plaintes ont été déposées.
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