Meuse. Soupçonné d'avoir tué avec son tracteur, l'agriculteur est déféré

FAITS DIVERS - Un témoin a décrit à L'Est Républicain une véritable "course poursuite". Un agriculteur de 51 ans est soupçonné d'avoir tué le nouveau compagnon de sa femme avec son tracteur à Couvertpuis, dans la Meuse. Il a été déféré dimanche 19 août au parquet de Nancy.

Que s'est-il passé ?

Selon L'Est Républicain, la scène a eu lieu dans la soirée de vendredi, dans la petite commune de 82 habitants. L'agriculteur, au volant de son tracteur, aurait croisé le petit camion d'un boucher charcutier chez qui sa femme était partie vivre. L'agriculteur aurait percuté le véhicule. Furieux, le boucher charcutier de 48 ans aurait pris le volant de son petit camion pour se lancer à la poursuite du mari jaloux jusque dans son champ.

Mais la situation tourne à son désavantage. "On a crié à M. (Claude) Boutevillain [le meurtrier présumé] d'arrêter, mon mari a appelé les pompiers tandis que le voisin appelait les gendarmes, a raconté une voisine au quotidien régional. Le tracteur a fini par percuter le véhicule qui a fait plusieurs tonneaux." Son époux aurait alors tenté, sans succès, de sauver la victime en allant à son tour dans le champ. "M. Allemeersch [la victime] tournait autour de sa fourgonnette pour ne pas être rattrapé par le tracteur, mon mari a essayé de le faire monter dans sa voiture, en vain", a ajouté la voisine. Le tracteur percute le charcutier de 48 ans. Les voisins tentent de le sauver, mais il présente une importante blessure à la tête. A l'arrivée des secours, l'homme est mort.

Que dit le meurtrier présumé ?

Placé en garde à vue vendredi soir dans les locaux de la gendarmerie de Commercy, l'homme a reconnu avoir poursuivi avec son tracteur le véhicule de la victime. Il a aussi reconnu avoir délibérément percuté son rival alors qu'il s'en était extrait.

La camionnette a été retrouvée endommagée et couchée sur le flanc par les enquêteurs. Le tracteur muni d'une fourche était aussi endommagé.

Quelles sont les suites judiciaires ?

"Une information judiciaire du chef d'homicide volontaire a été ouverte et j'ai requis le mandat de dépôt", a déclaré la représentante du parquet de Nancy. Le suspect devait comparaître en fin de journée devant un juge d'instruction et un juge des libertés et de la détention.