Meurtre d'un policier à Chambéry : les trois hommes arrêtés mis en examen

Qui se trouvait derrière le volant ? Pour Me Florence Vincent, l'avocate de l'un des trois suspects du meurtre d'un policier de la BAC de Chambéry, renversé mi-avril par des cambrioleurs en fuite, voilà bien "tout l'enjeu" de la procédure. Arrêtés le 5 juin, les trois hommes ont été mis en examen samedi 8 juin, a-t-elle annoncé, alors que les les enquêteurs cherchent encore "un, voire deux autres" occupants présumés de cette voiture

• Qu'a retenu le juge d'instruction ?

Les suspects âgés d'une trentaine d'années ont été mis en examen notamment pour "association de malfaiteurs", "vol de véhicule" et "vol précédé ou suivi de violences ayant entraîné la mort en vue de favoriser la fuite des auteurs". Ce crime est passible de la réclusion à perpétuité. "Cette qualification, plutôt que celle d'homicide, traduit peut-être le fait qu'on ne savait pas qui conduisait", ainsi que le déroulement "très rapide" de la collision, qui ne traduisait "pas un choix délibéré" de tuer le policier, a analysé l'avocate.

• Qui sont les suspects ?

Selon Me Vincent, les casiers judiciaires des trois hommes comptent chacun "entre dix et 22 mentions" pour des faits de "recel", "vol" ou "violences", mais "aucun fait criminel" et rien qui n'implique des armes. "Ils ont plus le profil de voleurs que de braqueurs, comme le montre d'ailleurs le cambriolage qu'on leur reproche". Dans la nuit du 10 au 11 avril il s'en étaient pris à un magasin Darty à Saint-Alban-Leysse, dans la banlieue de Chambéry.

• Quelle est leur attitude ?

Les trois hommes "n'ont pas reconnu les faits, et nient même s'être trouvés dans cette voiture".

Pour Me Vincent, "il y a vraiment une disproportion" entre le but de leur équipée et le fait d'avoir renversé un policier et l'avoir "traîné sur 30 à 40 mètres", un "choix fou" fait "dans la précipitation" par le conducteur de la Porsche Cayenne.