Menaces avec balles: le "corbeau" libéré
La cour d'appel de Paris a ordonné la libération de Thierry Jérôme, l'auteur présumé des menaces de mort avec ballesLa cour d'appel de Paris a ordonné la libération de Thierry Jérôme, l'auteur présumé des menaces de mort avec balles
Elle a donc infirmé, mardi, l'ordonnance de placement en détention provisoire du 22 septembre. Elle l'astreint à un contrôle judiciaire comprenant une obligation de traitement et de soins, l'interdiction de détenir une arme et de fréquenter un stand de tir, selon une source judiciaire.
L'homme, âgé de 51 ans, avait été arrêté le 20 septembre.
Handicapé sans emploi et membre d'un club de tir de l'Hérault, l'auteur présumé avait été mis en examen pour "menaces de mort matérialisées par des écrits et objets" et "infraction à la législation sur les munitions". Inconnu des services de police, il a reconnu en garde à vue avoir adressé, depuis la fin 2008, au moins une trentaine de lettres de menaces, souvent accompagnées d'une balle de revolver et signées d'une mystérieuse "cellule 34", à des personnalités politiques de droite, dont Nicolas Sarkozy ou Rachida Dati.
Son avocat Massimo Bianchi, saluant cette remise en liberté ainsi que "l'indépendance de la magistrature du siège", a affirmé à l'AFP qu'il était "très difficile de justifier la mise en examen et le placement en détention provisoire d'un individu qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales". Selon lui, Thierry Jérôme "n'était même pas hospitalisé à l'hôpital de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) mais était placé tout seul en détention de droit commun".
Après son interpellation à Hérépian (Hérault), près de Béziers, l'auteur présumé a affirmé avoir écrit seul toutes les lettres de menaces à des hommes politiques. Il a été confondu grâce à son ADN, le même que celui trouvé sous les timbres des quatre premiers courriers d'une mystérieuse "cellule 34". Une semaine précédente, il avait été entendu la semaine dernière comme témoin, une audition au cours de laquelle son ADN avait été prélevé. Il avait été interrogé car il est membre d'un club de tir de la commune de Lamalou-les-Bains (Hérault), dont le maire avait été le premier destinataire des lettres, il y a deux ans. Cette lettre était accompagnée d'une balle.
Selon des voisins interrogés par l'AFP, c'est un homme fragile "qui récrimine souvent". Souffrant de problèmes de santé, il ne travaille pas et vit depuis 15 ans dans un logement social de la commune d'Hérépian avec son épouse.
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