Violences à Mayotte : le gouvernement déploie en urgence un escadron de gendarmes mobiles
De nouvelles violences ont éclaté après le meurtre d'un jeune homme, tué à l'arme blanche.
Des renforts à Mayotte. Le gouvernement a annoncé, vendredi 10 juin, déployer en urgence un escadron de gendarmes mobiles sur l'île de Mayotte, en proie à des violences, afin d'y "restaurer l'ordre républicain" sur demande du préfet. Des bandes rivales s'affrontent depuis lundi à Majicavo et Koungou, dans le nord-est du département, à la suite du meurtre par arme blanche d'un jeune homme, la veille.
Les forces de l'ordre sont intervenues pour "libérer de nombreux axes régulièrement entravés par des barricades enflammées", des opérations au cours desquelles "quatre gendarmes départementaux ainsi que trois gendarmes mobiles ont été blessés par jets de projectiles et des coups", ont indiqué les ministères de l'Intérieur et des Outre-mer dans un communiqué commun.
Un scénario banal dans l'île
A l'origine de ce nouvel épisode de violence dans le 101ème département français, la mort d'un jeune habitant de la commune, qui a donné lieu à des représailles en cascade. A chaque fois, le même scénario se répète : les affrontements perturbent aux heures de pointe une circulation déjà saturée sur l'île, les gendarmes interviennent et deviennent à leur tour la cible de jets de pierres.
Un scénario banal dans un département où l'immigration et la pauvreté ont accentué des clivages entre villages et quartiers dont les jeunes s'affrontent régulièrement à coups de pierre et d'armes blanches. L'envoi par le ministère de l'Intérieur d'un escadron de gendarmes mobiles à Mayotte est une réponse d'urgence déjà apportée lors de troubles précédents, mais qui ne traite pas le problème à la racine estime le député LR Mansour Kamardine, candidat à sa succession dans le sud de l'île. "L'augmentation notable de 40% des forces de l'ordre que nous avons obtenue ces dernières années ne permet pas de maîtriser une situation qui empire", indique-t-il dans un communiqué.
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