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Opération "Wuambushu" à Mayotte : "La démolition systématique n'est pas forcément la bonne réponse", regrette l'association Droit au logement

L'opération "Wuambushu" à Mayotte a repris ce lundi matin alors qu'elle avait été momentanément suspendue. Un millier d'habitats insalubres seront prochainement détruits.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'opération Wuambushu prévoit la destruction de 10 % des bidonvilles de l'île de Mayotte. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"La démolition systématique n'est pas forcément la bonne réponse", a regretté lundi 22 mai Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au Logement (DAL), alors que la démolition d'un vaste bidonville dans le cadre de l'opération "Wuambushu" a repris ce lundi matin à Mayotte. Cette reprise de démolition du bidonville de Talus 2, désormais autorisée par la justice, va se poursuivre sur plusieurs semaines. Un millier d'habitats insalubres seront concernés prochainement par des destructions.

Les habitants seront relogés : "Il s'agit de relogement provisoire de 3 à 6 mois, donc c'est très précaire. Qu'est-ce qu'ils vont faire ensuite ?", s'interroge Jean-Baptiste Eyraud. On passe à "une précarité encore plus importante puisqu'une fois qu'ils seront en fin d'hébergement, ils seront dans la rue, dans la jungle. C'est très, très difficile à envisager avec des enfants et des personnes vulnérables".

"Une mesure de brutalité sociale"

"Si l'État ne s'engage pas à mettre en place des solutions de relogement viables, durables, des logements sociaux, c'est une faillite. C'est une mesure de brutalité sociale qui est mise en œuvre", a estimé le porte-parole de Droit au Logement (DAL).

À Mayotte, le logement social est "vraiment marginal", selon lui."ll faudrait que l'État mette les bouchées doubles pour produire des logements sociaux", a-t-il expliqué. Mais il préconise également que l'État viabilise ces habitats insalubres pour maintenir "des habitants sur place".

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