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Mayotte : une enquête ouverte après les propos d'un élu affirmant qu'il fallait "peut-être tuer" des jeunes délinquants

Une plainte a par ailleurs été déposé par la Ligue des droits de l'homme, a annoncé le procureur de Mayotte vendredi sur La 1ere.
Article rédigé par franceinfo
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Le premier vice-président du conseil départemental de Mayotte, Salime Mdéré, sur le plateau de La 1ère, le 24 avril 2023. (MAYOTTE LA 1ERE)

"Dès que les faits ont été portés à ma connaissance, indépendamment de toute plainte, une enquête a immédiatement été confiée au commissariat de Mamoudzou afin que soient récupérées (...) les bandes pour que l'on puisse avoir des éléments tangibles." Invité de La 1ere, vendredi 28 avril, le procureur de la République de Mayotte, Yann le Bris, a annoncé l'ouverture d'une enquête après les propos du vice-président du conseil départemental de l'île, Salime Mdéré. Quatre jours plus tôt, alors que l'opération Wuambushu mettait l'archipel sous tension, l'élu avait qualifié de "terroristes" les jeunes qui commettaient des violences contre les forces de l'ordre, sur la chaîne Outre-mer La 1ère. Il avait, dans la foulée, évoqué l'hypothèse de "tuer" l'un de ces jeunes. Ces propos, assimilés à un appel au meurtre, tombent sous le coup de la loi.

Salime Mdéré avait finalement présenté ses excuses, dans un message publié sur Facebook"Mes propos – qui sont à la hauteur de ma passion pour cette île – ont dépassé ma pensée et je m'excuse bien volontiers s'ils ont pu heurter", avait-il écrit.

Le procureur de Mayotte a par ailleurs précisé avoir reçu une plainte de la Ligue des droits de l'homme sur ce sujet."M. Mdéré n'est pas sur le territoire mahorais, m'a-t-on dit. Il faut laisser le temps de l'enquête qui, je pense, sera rapide", a-t-il conclu. 

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