Fin du droit du sol à Mayotte : "Il n'y a pas de République à géométrie variable", réagit l'eurodéputée écologiste Marie Toussaint

L'élue écologiste dénonce une différence de traitement entre Mayotte et le reste de la France, avec "des vies qui en valent moins que d'autres, des territoires qui pourraient être moins bien traités".
Article rédigé par franceinfo
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L'eurodéputée EELV Marie Toussaint, à Paris, le 10 juillet 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Je veux dire à Monsieur Darmanin qu'il n'y a pas de République à géométrie variable", a réagi dimanche 11 février sur franceinfo l'eurodéputée écologiste Marie Toussaint, après l'annonce du ministre de l'Intérieur de mettre fin au droit du sol à Mayotte.

"La République mérite d'être défendue sur le territoire hexagonal comme sur l'ensemble des territoires qui lui appartiennent", plaide Marie Toussaint. "On ne peut pas continuer à considérer qu'il y a des vies qui en valent moins que d'autres, des territoires qui pourraient être moins bien traités, et être soumis à des dérogations multiples."

Plus de coopération avec les Etats voisins

La députée européenne et tête de liste écologiste pour les élections du mois de juin prochain témoigne de "la façon dont la France négocie en permanence à Bruxelles des dérogations pour les territoires ultramarins". "Ça suffit", s'emporte l'élue.

Marie Toussaint admet que "la situation est difficile" à Mayotte, que "le taux de pauvreté explose". "Bien sûr, on laisse les Mahorais et les Mahoraises seuls", mais la réponse de la France doit se faire par "plus de République, par plus de présence, par la lutte contre la pauvreté et par une meilleure coopération avec les pays voisins", ajoute l'eurodéputée.

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