Martinique : "Huit personnes interpellées" après l'envahissement de la piste de l'aéroport de Fort-de-France

Depuis septembre, l'île antillaise est marquée par un mouvement contre la vie chère, qui a dégénéré en violences urbaines. La préfecture dément l'arrivée de CRS sur l'île et lance un appel au calme. Elle espère une sortie de crise avec les discussions "fructueuses" en cours.
Article rédigé par franceinfo
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La préfecture de la Martinique, à Fort-de-France. (ED JONES / AFP)

"Huit interpellations ont eu lieu quand les gendarmes et policiers ont dû faire évacuer la piste" de l'aéroport de Fort-de-France, relate vendredi 11 octobre sur franceinfo Paul-François Schira, directeur de cabinet du préfet de la Martinique, après des incidents survenus à l'aéroport Aimé Césaire. L'île est secouée par un regain de tensions en marge d'un mouvement contre la vie chère. 

Le directeur de cabinet assure qu'il "n'y a pas eu de blessé parmi les forces de l'ordre". Dans la nuit de mercredi à jeudi, 30 policiers et gendarmes ont été blessés, plus de 500 véhicules brûlés, des commerces pillés et 12 personnes interpellées, a appris de son côté France Inter auprès de la préfecture.

Paul-François Schira met en cause la "propagation d'une rumeur sur les réseaux sociaux" affirmant que des "CRS devaient débarquer en Martinique" après le regain des tensions sur l'île. Il dément d'ailleurs cette fausse information qui a donné lieu à des appels à se rassembler, menant ensuite "à des affrontements à l'extérieur de l'aéroport". "Il n'y avait pas de CRS dans les avions", soutient le directeur de cabinet du préfet. En raison de cet incident, trois avions, et "1 200 passagers qui devaient atterrir à Fort-de-France ont été déroutés vers Pointe-à-Pitre" et pris en charge par les autorités guadeloupéennes. "500 passagers qui devaient s'embarquer pour Paris passeront la nuit à l'aéroport" de Fort-de-France, ajoute Paul-François Schira. Le directeur de cabinet du préfet de la Martinique précise d'ailleurs qu'à cette heure-ci "l'aéroport est fermé" pour la nuit, de manière totalement habituelle et qu'il devra "reprendre son activité demain".

Le couvre-feu maintenu jusqu'à lundi, une 5e table ronde

Face à cette situation, "un couvre-feu et des interdictions de manifester sur tout le territoire de la Martinique sont valables jusqu'à lundi prochain". En attendant, la préfecture lance à nouveau un "appel au calme, à la discussion, à l'échange, au dialogue et à la responsabilité de chacun". "Nous avons la ferme intention collective d'aboutir à un plan d'actions partagé", assure Paul-François Schira. Des discussions se sont révélées "très fructueuses" jeudi, selon lui, et vont reprendre dans la journée. Il espère donc qu'une sortie de crise pourra aboutir à l'issue de cette discussion qui porte sur "quelques points de détail d'un protocole présentant des pistes de solution". Le directeur de cabinet du préfet salue ainsi les échanges menés notamment avec "les associations qui représentent les consommateurs". "Nous nous avons à cœur de démontrer que par le dialogue et par la discussion, on arrive à avancer sur les sujets de fond", ajoute-t-il. 

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