Marseille. Interpellés pour une manifestation pro-Pussy Riot
Une poignée de manifestants ont été emmenés au poste de police. La raison : ils portaient des masques bariolés.
SOCIETE - La scène ne se déroule pas sous les fenêtres du Kremlin, mais à Marseille (Bouches-du-Rhône), devant le consulat de Russie. Vendredi 17 août, une poignée de manifestants venus protester pacifiquement contre la condamnation des Pussy Riot à deux ans de camp ont été encerclés par un important déploiement de police, relève le quotidien régional La Provence.
Pourquoi avoir arrêté ces personnes qui manifestaient contre un jugement que le gouvernement français lui-même a qualifié de "disproportionné" ? "Ils portaient des cagoules sur la voie publique, indique un responsable policier cité par le quotidien. Ce qui est interdit. Ils seront donc interrogés et verbalisés." Selon le journal, ces cagoules n'étaient autres que des masques de carnaval faisant écho à l'exubérance des trois punkettes condamnées.
Arrêtés en vertu de la loi anti-burqa
Les manifestants (cinq poètes, un éditeur et un ancien adjoint à la culture) ont été transportés sur-le-champ au commissariat avant d'être relâchés dans la journée.
Selon le site Rue89, les manifestants ont été interpellés en vertu de la loi anti-burqa de 2010, qu'est venue préciser par la suite une circulaire de l'ex-Premier ministre François Fillon : "Sont notamment interdits, sans prétendre à l'exhaustivité, le port de cagoules, de voiles intégraux (burqa, niqab...), de masques ou de tout autre accessoire ou vêtement ayant pour effet, pris isolément ou associé avec d'autres, de dissimuler le visage."
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