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Manif pour défendre la langue d'Oc

Plus de 10.000 personnes ont manifesté dans une ambiance festive, samedi à Carcassonne, pour défendre l'occitan
Article rédigé par France2.fr
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(image d'archives) Manifestation à Béziers en mars 2007 pour la défense de la langue occitane. (© AFP - Boris Horvat)

Plus de 10.000 personnes ont manifesté dans une ambiance festive, samedi à Carcassonne, pour défendre l'occitanPlus de 10.000 personnes ont manifesté dans une ambiance festive, samedi à Carcassonne, pour défendre l'occitan

Les manifestants venaient d'une trentaine de départements du sud de la France mais aussi du piémont italien et du val d'Aran espagnol, régions où la langue d'Oc est parlée.

Au sein du cortège, on remarquait notamment le député-maire de Carcassonne Jean-Claude Pérez (PS) et le député européen (Verts) José Bové.

Derrière des banderoles "Occitan lenga oficiala", "libertat per la lenga, per el pais!", "l'occitan a l'escola", les manifestants, arborant de nombreux drapeaux rouge et or frappés de la croix occitane, ont marché du centre-ville à la Cité médiévale, dont les rues étaient décorées aux couleurs de l'Occitanie.

Les organisateurs, le collectif d'associations "Anem Oc!", demandent la reconnaissance d'un statut légal des langues régionales, la création d'une télévision et d'une radio de service public en langue occitane et l'instauration d'une "politique linguistique ambitieuse" permettant notamment de développer l'enseignement de l'occitan.

"Il nous faut une loi, un cadre règlementaire", ont-ils insisté, tout en qualifiant de première "victoire" la reconnaissance des langues régionales comme "patrimoine de la France" depuis 2008 dans la Constitution.

"L'Etat français a failli à sa parole en ne traduisant pas dans la loi française la charte européenne des langues régionales, c'est l'Europe des régions que l'on va construire et elle ne s'arrête pas aux frontières des états", a déclaré José Bové.

"On en a plus qu'assez de ne pas être entendus par un Etat (...) qui ne veut pas entendre les gens qui réclament des écoles, des médias occitans", a déclaré lors d'un point de presse, avant la manifestation, David Grosclaude, président de l'Institut d'études occitanes. "On a été patients, mais on va peut-être faire plus énergique pour se faire entendre", a-t-il averti.

Une précédente manifestation similaire avait réuni entre 18.000 et 20.000 personnes en mars 2007 à Béziers (Hérault).

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