Les syndicats étudiants estiment que le coût de la rentré universitaire sera en hausse de 2,5 à 3% par rapport à 2009
Le ministère de l'Enseignement supérieur avait annoncé que la hausse est limitée à 1,6%, soit l'équivalent de l'inflation.
En intégrant les frais d'inscription, l'affiliation à la sécurité sociale, l'alimentation, l'équipement et le loyer, l'Unef parvient à une hausse de 3,3% par rapport à la rentrée 2009. L'estimation de la Fage est de 2,5%.
Pour la présidente de la Fage, Claire Guichet, toutes les hausses décidées par le ministère, comme les frais d'inscription ou le prix d'un ticket de restaurant universitaire, "sont au-dessus de l'inflation".
"Ce qui assure la stabilité des coûts dans le tableau du ministère, c'est le marché privé", les prix de l'alimentation en grandes surfaces, des télécoms ou de l'équipement informatique, déclare-t-elle à Reuters. "C'est au mieux de la mauvaise foi, au pire du mépris vis-à-vis des étudiants ".
Le prix du logement, qui représente de 40 à 50% du budget
étudiant, reste le principal point noir. Les syndicats déplorent les retards pris dans la construction de chambres dans les cités
universitaires.
Dans ce contexte, l'interdiction de cumuler l'aide au logement (APL) et une demi-part fiscale dans l'imposition des parents, annoncée par Nicolas Sarkozy en juillet, fédère les mécontentements jusque dans les rangs de la majorité. "Faire 400 millions d'euros d'économies sur le dos des étudiants et de leurs familles, ça provoque un malaise même à droite", explique Jean-Baptiste Prévost, qui préside l'Unef.
Pour les familles, l'Unef a calculé que cela représentait une perte de 40 à 180 euros par mois.
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