Les stéréotypes garçon-fille se forment avant l'école
Selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales, les enfants sont traités de façon différente, selon leur sexe, dès la crèche.
Les garçons jouent aux petites voitures et les filles à la poupée, et ce, avant même leur scolarisation. Selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié jeudi 28 mars, les stéréotypes garçons-filles se forment "très tôt", avant l'entrée à l'école.
Dans le document, commandé par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, les auteurs font le constat que les jeunes enfants sont déjà marqués par "une forte division sexuelle", par exemple dans les lieux d'accueil, comme les crèches, où les jouets et les activités choisis contribuent à une différenciation des sexes.
Les filles sont plus souvent interrompues à l'oral
"A partir des observations menées, les petites filles sont moins stimulées, moins encouragées dans les activités collectives tandis que leur apparence est davantage l'objet des attentions des adultes", constate le rapport. A l'inverse, "les préoccupations pour les activités physiques sont plus prononcées quand il s'agit des garçons". De surcroît, les jouets des garçons sont "plus nombreux et diversifiés que ceux des filles et sont associés à l'extérieur", alors que ceux des filles "sont plus limités en nombre" et "souvent réduits au champ des activités domestiques et maternelles". Enfin, au cours des échanges verbaux, "les professionnels [les assistantes maternelles, les employés de crèche] interrompent plus fréquemment les filles que les garçons", relève aussi cette enquête.
Pour "une éducation à l'égalité entre les filles et les garçons dès la naissance", les auteurs du rapport font une série de recommandations. Notamment l'élaboration d'un kit de sensibilisation pour l'ensemble des crèches ou l'intégration dans les formations des personnels de la petite enfance d'un enseignement spécifique sur le sujet.
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