Les restes de 104 victimes de l'accident de l'Airbus d'Air France de juin 2009 ont commencé à arriver à Paris vendredi
Les conteneurs des corps ont été acheminés dans la nuit de jeudi à vendredi par la route depuis Bayonne et ont été "ensuite conditionnés" dans un lieu tenu secret avant d'être transportés vers l'Institut médico-légal (IML) de Paris.
Le navire transportant les débris de l'avion et les restes de 104 victimes est arrivé jeudi matin au port de Bayonne.
Vendredi matin, Trois camions funéraires ont pénétré peu avant 9H00 dans l'enceinte de l'IML, précédés par quelques familles venues à pied. La Préfecture de police a précisé que ces trois camions funéraires transportaient les premières dépouilles et que des rotations allaient avoir lieu dans la journée.
Après deux semaines de navigation dans l'Atlantique, le navire "Ile-de-Sein" a amené quatre conteneurs, trois contenant les débris de l'Airbus A330 et le quatrième les restes de 104 personnes, remontés du fond de l'océan entre fin avril et début juin.
Désormais, l'IML "va procéder aux examens techniques, dentaires et en particulier effectuera des prélèvements d'ADN", a annoncé la Préfecture de police dans un communiqué. "Ces données post mortem seront corrélées aux données ante mortem recueillies précédemment à partir du logiciel Plass Data", un logiciel d'identification des victimes, notamment utilisé lors du tsunami de 2004.
Ensuite "la commission d'identification validera au sein de l'Institut Médico-légal ce travail d'identification pour permettre aux familles de se recueillir et d'inhumer leur défunt", a ajouté la Préfecture.
Quant aux pièces de l'avion, elles ont été transférées à Toulouse, dans un hangar de la direction générale de l'armement (DGA), pour l'enquête.
L'Airbus A330 d'Air France avait sombré le 1er juin 2009 au large des côtes brésiliennes, avec 228 personnes à bord. Air France et Airbus sont mis en examen dans cette affaire.
L'"Ile-de-Sein", un câblier du groupe Alcatel-Lucent affrété par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête technique, avait terminé le 3 juin les opérations de repêchage, par 3.900 mètres de fond dans l'Atlantique, de corps et de pièces de l'appareil.
Cinquante corps avaient été retrouvés juste après le crash. Quelque 70 dépouilles reposent donc encore au fond de l'océan. La justice française avait indiqué début mai que les corps qui seraient trop altérés après deux ans passés au fond de l'océan, et donc impossibles à identifier, ne seraient jamais repêchés.
Grâce aux boîtes noires récupérées par l'"Ile-de-Sein", les enquêteurs du BEA ont pu détailler les circonstances dans lesquelles s'est déroulé le crash. Ils doivent publier un rapport fin juillet.
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