Les pompiers volontaires s'estiment menacés par une directive européenne assimilant leur activité à un travail
Les pompiers volontaires qui se réunissent de jeudi à samedi à Angoulême pour leur 117e congrès, ont la ferme volonté d'obtenir un statut juridique les protégeant.
"Si le sapeur-pompier volontaire est assimilé à un travailleur, c'est la fin du volontariat", explique le président de la fédération nationale, le colonel Richard Vignon.
Le pompier volontaire reçoit une indemnité. Si l'Europe demande de verser un salaire, il faudra payer des charges, la CSG. C'est pourquoi les pompiers volontaires demandent "que soit écrit noir sur blanc ce qu'est le volontariat: l'engagement librement consenti par un citoyen se mettant au service de la communauté".
Aimés par la population, notamment pour leur rôle pendant les catastrophes, les 197.000 pompiers volontaires qui se sentent
aussi négligés par le gouvernement actuel, s'estiment souvent mal considérés par certains élus jugeant qu'ils coûtent trop cher aux collectivités locales.
Les pompiers volontaires pose également la question de leur commandement. Ils revendiquent à être commandé seulement par des officiers de sapeurs-pompiers et non par des policiers ou des gendarmes, ce qu'ils estiment "totalement inacceptable".
Enfin le congrès débattra aussi de la formation des sapeurs, de l'ordre de 240 heures, qui est jugée trop lourde. "Il faut prendre en compte les compétences, ne pas imposer à un chauffeur routier une formation pour conduire un fourgon, on n'a pas besoin que tout le monde apprenne à monter à la grande échelle, et à la campagne ce n'est pas la peine d'apprendre à dépanner les ascenseurs", explique le patron des pompiers.
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