Les incitations instaurées pour convaincre les médecins de s'installer dans les zones déficitaires ont eu peu d'effets
En quatre ans, les zones défavorisées ont bénéficié d'un apport net de l'ordre de 50 médecins, selon un bilan que l'assurance maladie doit présenter jeudi aux syndicats de médecins libéraux.
Depuis 2007, les médecins exerçant dans ces zones et exerçant en cabinet de groupe peuvent voir leurs honoraires majorés de 20%.
Plus de 4000 communes sont concernées. Elles représentaient en 2007 environ 1500 médecins généralistes pour 2,3 millions d'habitants.
Pour l'assurance maladie, "même si les ordres de grandeur restent modestes", il s'agit d'une "inflexion par rapport à la période précédente". Les effectifs médicaux avaient en effet stagné en 2005-2006 dans ces zones.
"Le coût du dispositif est cependant assez élevé au regard de l'apport net en médecins", ajoute-t-elle.
En 2010, le nombre de médecins susceptibles d'en bénéficier s'est élevé à 773 (la plupart étant des médecins déjà installés). L'assurance maladie estime que la majoration de leurs honoraires a coûté un total de 19,7 millions d'euros.
Le gouvernement excluant la remise en cause de la liberté d'installation ou l'idée de pénalités financières, l'assurance maladie et les syndicats de médecins vont devoir trouver de nouveaux outils incitatifs pour attirer les médecins dans les "déserts médicaux".
Il s'agit d'un des principaux enjeux de la prochaine convention médicale qui régit les relations Sécu-médecins pour cinq ans. Elle doit être bouclée avant fin juin.
Il est question d'encourager les médecins retraités et remplaçants à exercer dans ces zones et de faciliter le regroupement dans des "maisons de santé".
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