Les éboueurs suspendent leur grève
La grève des éboueurs de Toulouse, qui empoisonne la ville rose depuis lundi, a été suspendue mercrediLa grève des éboueurs de Toulouse, qui empoisonne la ville rose depuis lundi, a été suspendue mercredi
L'intersyndicale FO-Unsa-CGT-Sud-CFDT a appelé à la suspension du mouvement après une rencontre à la mi-journée avec le maire de Toulouse et président de la Communauté urbaine du Grand Toulouse (CUGT), le socialiste Pierre Cohen.
Les agents de la CUGT, créée au début 2009, réclament une "harmonisation par le haut" de leurs conditions salariales.
A l'issue de la rencontre mercredi, un représentant de l'intersyndicale, Guy Mongin, a indiqué qu'"il a été décidé de reprendre les négociations jusqu'à lundi sur les trois chantiers les plus importants, la rémunération des agents, l'aménagement du temps de travail et les mobilités internes imposées".
Les éboueurs, qui ne ramassaient plus les ordures depuis lundi et avaient déversé à plusieurs reprises des poubelles au centre-ville, devaient reprendre le travail dans certains secteurs mercredi après-midi et "reprendre les tournées normales jeudi", a-t-il précisé.
Mais il a menacé de reprendre la grève, qui n'a été que "suspendue" si le maire ne "joue pas le jeu" et alors "nous repartirons encore plus fort".
Le mouvement de grève des agents de la CUGT concernait les éboueurs, mais aussi les informaticiens et des personnels administratifs, soit au total 2.700 agents.
Mercredi matin, 350 personnes avaient défilé dans le centre-ville de Toulouse, pour le troisième jour consécutif, déversant des bennes à ordures au son des pétards. Les immondices avaient été partiellement ramassés par une société privée ces derniers jours mais des détritus jonchaient encore le sol et les odeurs incommodaient les Toulousains.
La communauté urbaine est compétente pour la voirie, l'urbanisme, les déchets et la propreté, les cimetières, les infrastructures télécoms, l'eau et l'assainissement, le développement économique, la cohésion sociale et les transports urbains en particulier.
Le maire de Toulouse et président de la CUGT, Pierre Cohen (PS), a indiqué dès lundi soir: "J'ai tenu mes engagements et aucun (des agents transférés des communes à l'intercommunalité lors de la création de la CUGT en 2009) n'a été perdant sur son régime indemnitaire. 80% des agents ont bénéficié d'une augmentation mensuelle entre 50 et 100 euros".
L'intersyndicale demande une "harmonisation par le haut" avec alignement sur le régime le plus favorable, celui de la ville de Colomiers.
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