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Les éboueurs de Marseille ont suspendu leur grève samedi mais le mouvement continue ailleurs en France

"Le conflit est suspendu. Nous avons trouvé un accord", a annoncé le président de Marseille Provence Métropole (MPM) à la sortie d'une réunion. Un représentant des grévistes a confirmé la suspension du mouvement qui avait commencé le 6 mars.Les éboueurs réclament des hausses de salaires et la reconnaissance de la pénibilité de leur travail.
Article rédigé par France2.fr
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Grève des éboueurs à Marseille (France 2)

"Le conflit est suspendu. Nous avons trouvé un accord", a annoncé le président de Marseille Provence Métropole (MPM) à la sortie d'une réunion. Un représentant des grévistes a confirmé la suspension du mouvement qui avait commencé le 6 mars.

Les éboueurs réclament des hausses de salaires et la reconnaissance de la pénibilité de leur travail.

Le patronat leur a proposé une augmentation de 1%, ce qu'ils jugent insuffisant. L'appel à la grève dans les entreprises de collecte et de tri de déchets a touché plusieurs villes, les syndicats saluant une mobilisation inédite des éboueurs.

A Marseille, les camions de MPM commençaient déjà à nettoyer les rues une demi-heure après l'annonce de l'accord.

Dans la cité phocéenne, le ramassage des ordures était bloqué depuis une semaine en raison d'une grève d'éboueurs du privé qui bloquent les centres de transfert des déchets pour réclamer la sécurité de leurs emplois dans le cadre du renouvellement du marché. Les éboueurs du public protestaient eux contre ce mouvement de grève qui les empêche de travailler.

A l'échelle nationale
Du côté des directions de Sita (Suez Environnement), Saur et Veolia Propreté, principaux acteurs du secteur, on affirme que la grève est "peu suivie à l'échelle nationale" malgré des débrayages dans plusieurs centres.

Or, la CGT a relevé une forte participation au mouvement dans l'est de la France ainsi qu'à Lille (entreprise Esterra), à Rouen (Coved) et dans quelques centres en Ile-de-France. FO évoque un taux de grévistes de 60% parmi les équipes de collecte au plan national, avec des pointes à Valence, Dijon et Nancy.

En Lorraine, 7,5% des agents ont cessé le travail et mené des "actions symboliques", sans interruption du service, a rapporté une source policière. Les entreprises chargées de la collecte, du traitement et du tri des déchets emploient quelque 33.000 salariés en France, d'après les syndicats.

Dans un communiqué, FO s'est félicité de cette mobilisation unitaire (CGT-CFE/CGC-CFDT-CFTC-FO-FNCR) comme le secteur n'en avait pas connu depuis plusieurs années, et a appelé à son "amplification" alors que l'appel à la grève est illimité. "Nous réclamons des départs anticipés en retraite en raison de la pénibilité des métiers, qui réduit l'espérance de vie des salariés. Le patronat a proposé des passerelles à partir de 50 ans vers des métiers de déménageur ou de jardinier ce qui n'est pas une solution", a critiqué Thierry Vancaeneghem, responsable FO.

A Lille, la grève est réduite à la journée de vendredi, un accord ayant été trouvé jeudi soir entre une intersyndicale FO-CGT-CFDT et la direction d'Esterra sur des hausses de salaires de 2,5%. Direction et syndicats ont compté environ 75% de grévistes dans la matinée. La collecte ne s'est pas faite normalement, en revanche les déchetteries ont fonctionné, d'après la direction.

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