Les dix mis en examen du "groupe de Tarnac" ont annoncé qu'ils cessaient de respecter le contrôle judiciaire
"Nous désertons. Nous ne pointerons plus et nous comptons bien nous retrouver, comme nous l'avons fait, déjà, pour écrire ce texte. Nous ne chercherons pas à nous cacher", affirment-ils dans une tribune publiée par "Le Monde".
Leur mise en examen est assortie d'un contrôle judiciaire leur interdisant notamment de se rencontrer.
Les dix sont mis en examen dans le cadre d'une enquête liée aux sabotages de lignes TGV en 2008.
Ne pas le respecter leur fait courir le risque d'une révocation du contrôle judiciaire et du placement en détention provisoire.
Cette annonce intervient après les déclarations des avocats des mis en examen mettant en cause l'action de la police dans cette affaire. Elle intervient aussi après une nouvelle mise en examen dans ce dossier, celle de Christophe Becker pour association de malfaiteurs à visée terroriste.
"Sa mise en examen situe le point où une procédure ne se poursuit qu'afin de se sauver elle-même", estiment les dix signataires, qui dénoncent une "bouffée délirante d'Etat".
"Ce qui nous est arrivé n'était pas centralement destiné à nous neutraliser nous, en tant que groupe, mais bien à impressionner le plus grand nombre", affirment-ils, dénonçant depuis le début de l'affaire en novembre 2008 une instruction menée uniquement à charge.
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