Les députés ont adopté mercredi plusieurs dispositions dans le carde du projet de réforme du médicament.
Le projet de loi sur la réforme du médicament est passé au crible au Palais Bourbon depuis mardi. Mercredi, les députés ont cédé à certaines demandes de l"opposition de gauche, qui réclamait notamment la création d"un portail internet de recensement des médicaments.
'Plus de transparence, moins de conflits d"intérêts. C"est en somme le sens de ce projet de loi, né après le scandale du Mediator. Cet antidiabétique, largement prescrit comme coupe-faim, est soupçonné d"avoir causé la mort de 500 à 2.000 personnes. Pour une meilleure information des patients, l"Assemblée a donc suivi les recommandations de la députée PS Catherine Lemorton, qui propose de mettre en ligne sur un portail public les « données administratives et scientifiques sur les maladies et leurs traitements. »
Autre conséquence du scandale du Mediator : l"Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire) sera remplacée par une Agence de sécurité du médicament. Mercredi, l"opposition de gauche a réclamé que les laboratoires pharmaceutiques ne soient pas représentés au sein de ce nouvel organe.
L'Assemblée a également décidé, sur proposition de Xavier Bertrand, que la nouvelle agence "pourra demander" à l'industrie pharmaceutique de mener des essais comparatifs pour montrer l'amélioration d'un médicament par rapport à un médicament existant. Actuellement les essais de médicaments se font en comparaison avec de simples placebos.
Des essais comparatifs « demandés », mais pas « exigés », car une directive européenne empêche une telle obligation. C"est ce qu"a rappelé le ministre de la Santé Xavier Bertrand, au grand damne de certains députés de gauche. "Cet amendement du gouvernement permettra à l'industriel d'échapper à la comparaison sans problème!", a immédiatement rétorqué Catherine Lemorton. L"examen du texte devrait s"achever dans la nuit de jeudi à vendredi. L"ensemble du projet devrait être voté le 4 octobre prochain.
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