Les banques ne respecteraient pas la loi de mobilité bancaire
La loi de mobilité bancaire est censée faciliter la vie des Français. Mais selon une enquête de l'UFC-Que Choisir, les banques seraient encore loin d'appliquer ces nouvelles règles. Toutes les démarches seraient même encore bien compliquées.
Ancien cadre dans une grande banque française, Philippe Poullain ne pensait pas se lancer dans une telle bataille administrative avec son agence bancaire. Au printemps, ce couple de retraités a souhaité transférer un de ses comptes vers une nouvelle banque. Une formalité normalement, la nouvelle loi impose un délai maximum de 22 jours, eux, attendent pourtant depuis quatre mois. "On est impuissant parce que l'on est balancé d'une banque à l'autre. Et au final, on est obligés de se débrouiller tous seuls", indique Chantal Poullain. Le cas de Philippe et Chantal Poullain n'est pas rare.
La mobilité de plus en plus taxée ?
Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, 40% des consommateurs souhaitant transférer un compte trouve la démarche trop longue. Les banques trainent les pieds. Pire encore, selon l'étude, elles taxent de plus en plus la mobilité de certains placements. "La vraie difficulté, c'est que les économies potentielles que peuvent espérer les consommateurs lorsqu'ils changent de banque vont être contrecarrées par ces pénalités. Si on prend un consommateur moyen qui aurait à la fois un PEL et un PEA, ce consommateur va devoir payer jusqu'à 170 euros de simplement pour ce transfert", explique Matthieu Robin de l'UFC-Que Choisir. Pour se défendre, les banques indiquent ne pas avoir eu assez de temps pour s'adapter aux nouvelles exigences de la loi. Selon des experts, elles bénéficient surtout pour l'instant de l'absence de sanctions des autorités de contrôle.
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