Les autorités kényanes et la DGSE tentent de négocier la libération de Marie Dedieu. L'un de ses employés est entendu.
Marie Dedieu, sexagénaire française enlevée près de Lamu, au Kenya, était dimanche aux mains de ses ravisseurs en Somalie, avec qui les autorités kényanes tentaient d'entrer en contact pour obtenir libération.
Marie Dedieu, 66 ans, a été enlevée dans la nuit de vendredi à samedi chez elle, sur l'île de Manda par dix hommes armés. La DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) a pris part aux recherches. Les agents vont essayer d'établir un contact avec les ravisseurs et vérifier que ceux-ci détiennent bien Marie Dedieu, en obtenant des "preuves de vie" (vidéo, enregistrement audio, photo, effets personnels). Ils entreprendront ensuite eux-mêmes de négocier. Il s'agit du deuxième enlèvement d'une étrangère en moins d'un mois près de Lamu, après celui d'une touriste quinquagénaire britannique, Judith Tebbutt.
Arrêté dimanche, l'un des employés de la maison de la Française est toujours entendu par la police. Handicapée, la Française se déplace en fauteuil roulant et est sous traitement médical. Lundi, une centaine de personnes ont manifesté à Lamu pour portester contre le laxisme du gouvernement kenyan.
La DGSE a elle-même un agent en otage en Somalie, depuis le 14 juillet 2009. Il a été enlevé avec un autre agent et est otage d'un mouvement allié des shebab, le Hezb al-Islam. L'autre agent a recouvré la liberté fin août 2009, affirmant avoir pu échapper à ses ravisseurs. En juillet 2011, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, avait reconnu que Paris avait "du mal à avoir de bons interlocuteurs" dans cette affaire. La DGSE étudie également le sort des autres Français retenus à l'étranger, les quatre otages d'Al-Qaïda au Maghreb islamique ( Aqmi) enlevés en septembre 2010 au Niger, ainsi que trois humanitaires portés disparus au Yemen depuis le 28 mai.
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