Les autorités aéroportuaires algériennes ont assuré que tous les vols d'Air Algérie prévus vendredi auront lieu
La grève depuis 4 jours des personnels navigants d'Air Algérie a pris fin jeudi soir à la suite d'une médiation engagée par le gouvernement.
Les négociations sur les salaires et les statuts entre Air Algérie et les représentants du personnel navigant reprendront "la semaine prochaine", a annoncé vendredi leur dirigeant syndical Yassine Hamamouche.
"La première condition pour reprendre les vols était la suspension de tout licenciement et de toute procédure disciplinaire", a déclaré M. Hamamouche.
"Tous les vols programmés pour vendredi seront totalement assurés", a indiqué à l'APS le directeur des opérations au sol de l'aérogare d'Alger, Toubal Seghir Réda.
A l'aéroport, les queues dans la matinée étaient interminables avec des passagers qui attendaient depuis des jours de pouvoir partir à l'étranger en vacances ou pour du travail. Un cordon de policiers et du personnel de la compagnie algérienne tentaient d'organiser la file d'attente. De source aéroportuaire, neuf vols seront assurés par Air Algérie.
La grève des personnels navigants d'Air Algérie pour des augmentations salariales et le statut des quelque 900 stewards et hôtesses de l'air qui a bloqué les voyageurs des deux côtés de la Méditerranée, a pris fin jeudi soir.
Le gouvernement algérien s'est efforcé de louer des avions et de mobiliser des ferries pour évacuer des passagers en attente, la grève intervenant à un moment où des milliers de familles se déplacent entre la France et l'Algérie pour les vacances.
Des CRS ont dû intervenir mardi à Marseille pour calmer des passagers furieux, et des scènes de colère ont aussi éclaté jeudi près d'Alger à l'aéroport Houari-Boumediène.
Des centaines de personnes étaient massées autour du terminal pour tenter d'obtenir des informations sur leurs vols. Beaucoup attendaient depuis plusieurs jours des vols de correspondance et certains, épuisés, étaient assis sur le sol du terminal ou sur des valises.
Le PDG d'Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, s'était déclaré "ouvert au dialogue" si le personnel reprenait le travail. "Tout est discutable, même pour le personnel licencié", a-t-il dit, sans préciser le nombre d'hôtesses de l'air et stewards licenciés. La presse les chiffrait entre 20 et 46 sur 900.
Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a fait savoir que son gouvernement souhaitait un règlement rapide du conflit soulignant que le gouvernement recommandait "l'ouverture d'un dialogue avec les employés dans le respect strict de la loi".
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