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Les agents de Météo-France ont très mal pris les critiques du Premier ministre selon plusieurs syndicats

"Nous sommes choqués de la violente attaque du 1er ministre contre l'Etablissement Public Météo France (...) attaque injuste, mensongère, reflétant la mépris du Premier ministre (...)", a affirmé vendredi le SPASMET-Solidaires.En visite en Allemagne, Nicolas Sarkozy a reconnu que des progrès restaient à faire. Histoire d'enrayer la polémique.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Les véhicules bloqués à l'entrée de Paris, en raison des intempéries, le 8 décembre 2010. (AFP - Bertrand Langlois)

"Nous sommes choqués de la violente attaque du 1er ministre contre l'Etablissement Public Météo France (...) attaque injuste, mensongère, reflétant la mépris du Premier ministre (...)", a affirmé vendredi le SPASMET-Solidaires.

En visite en Allemagne, Nicolas Sarkozy a reconnu que des progrès restaient à faire. Histoire d'enrayer la polémique.

"J'ai bien conscience que beaucoup de Français ont connu de grandes difficultés", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Fribourg, en Allemagne. "Ce que nous allons essayer de comprendre dans les jours qui viennent, c'est pourquoi, quand il y a des circonstances météorologiques un peu particulières, nos services fonctionnent bien mais toujours avec un décalage de deux ou trois jours", a ajouté Nicolas Sarkozy. "J'ai grande conscience des progrès qui nous restent à faire".

Météo France pointe un manque de moyens

Pour les syndicats de l'établissement public, qui évoquent "une bourde au niveau du gouvernement", les difficultés rencontrées par les milliers de franciliens mercredi soir est la conséquence d'un manque de moyens.

"Les agents de Météo France subissent la politique régressive du gouvernement depuis 2007 et assurent leur service avec des moyens techniques et humains en constante diminution", dénonce le SPASMET-Solidaires

"Quand on a la fièvre, on accuse le thermomètre", a ironisé Michel Gouverneur, secrétaire général du syndicat FO de Météo-France. "Quand bien même il y aurait eu seulement 3 à 7 cm et localement 10 cm, le problème aurait été le même", a-t-il estimé, mettant en avant "la politique de réduction des moyens des services de l'équipement".

Dans un communiqué, le syndicat CFDT a pour sa part réclamé "des excuses publiques" de la part du gouvernement après "une accusation non fondée". "Si le Premier ministre est mal conseillé ou mal informé sur des situations à risque, cela ne doit pas entacher le travail scientifique et technique de grande qualité qui a été fait par les prévisionnistes en pareilles circonstances", a-t-il estimé.

"La CFDT-Météo n'accepte pas que le gouvernement se défausse sur Météo-France à cause d'éventuelles défaillances dans le dispositif sécuritaire des personnes et des biens", ajoute le syndicat.

Les sapeurs-pompiers dénoncent "l'impréparation"

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) a dénoncé dans un communiqué "l'impréparation et le manque de coordination du dispositif national" pour faire face aux récentes intempéries.

La FNSPF, qui dit représenter la majorité des 240.000 pompiers civils professionnels et volontaires, "appelle les pouvoirs publics à placer les questions de sécurité civile au rang des préoccupations nationales prioritaires, et à dépasser le trop fort cloisonnement entre les services de l'Etat, des collectivités territoriales, et plus généralement entre les acteurs concernés par la réponse aux crises".

La fédération demande de "définir, ensemble, un dispositif efficace d'anticipation et de préparation, de clarifier les règles de pilotage de notre réponse aux crises, et mieux définir les procédures et le partage des compétences".

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