Les 26 Agences Régionales de Santé doivent coordonner dans chaque région l'ensemble des acteurs du système de santé
Créées par la loi Bachelot adoptée en 2009, les 26 nouvelles entités administratives ont pour vocation de réorganiser le secteur hospitalier, en supprimant les barrières entre l'hôpital, la médecine de ville, le médico-social, la prévention et la santé publique.
Sur le plan administratif, les ARS vont aspirer des organismes déjà existants, à savoir les Agences régionales de l'hospitalisation (ARH), les Missions régionales de santé (MRS), les Unions régionales des caisses d'assurance maladie (Urcam) et les Groupements régionaux de santé publique (GRSP).
Elles vont aussi absorber une partie des directions régionales et départementales des affaires sanitaires et sociales (DRASS et DDASS) et des caisses régionales d'assurance maladie et emploieront à terme plus de 9.000 personnes.
Un programme ambitieux
Pour la première fois, des secteurs jusqu'ici cloisonnés vont être chapeautés par une même entité, censés les coordonner, les ARS.
Ces dernières auront aussi des compétences en matière de santé publique. Elles pourront adapter les politiques de santé ou encore les campagnes de prévention à la situation particulière de chaque territoire, où les pathologies n'ont pas le même impact et où les comportements diffèrent.
Profil des nouveaux "pilotes" régionaux
Les directeurs choisis par le gouvernement pour piloter les ARS, qualifiés par certains à des "préfets de la santé ", ont été recrutés dans la haute fonction publique mais aussi dans le privé et le monde médical. Parmi les plus connus figurent l'ancien ministre socialiste Claude Evin (pour l'ARS d'Ile-de-France) et l'ancien directeur général de la Mutualité française (pour l'ARS du Nord-Pas-de-Calais) Daniel Lenoir;
Les critiques
Bien qu'inscrits "dans les programmes de l'UMP, du PS et de Bayrou lors de la présidentielle", rappelle Didier Tabuteau, directeur de la chaire santé de Sciences-Po, ces ARS ne font pas l'unanimité. Certains syndicats dont le Medef, y voient, la volonté de centralisation, une logique mise en oeuvre depuis une vingtaine d'années.
Pour la CGT, "l'objectif poursuivi est clair, c'est la maîtrise purement comptable des dépenses de santé ", qui va conduire à la suppression de "milliers de lits dans hôpitaux".
Un but qui correspond en effet à l'impératif posé par Nicolas Sarkozy, d'un retour à l'équilibre financier d'ici 2012 pour les hôpitaux publics.
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