Législatives : le chargé des élections au PS prend la place d'une femme à Toulouse
Christophe Borgel a été investi par le Parti socialiste dans la 9e circonscription de Haute-Garonne, que se disputaient deux candidates.
Il était chargé de départager deux candidates, finalement il se présente à leur place. Christophe Borgel, secrétaire national du PS en charge des élections, a été investi candidat aux législatives dans la 9e circonscription de Haute-Garonne, début janvier. Une décision qui ne passe toujours pas, pour plusieurs raisons.
• La circonscription était réservée à une femme
Dans le cadre de la loi sur la parité, la circonscription Toulouse 9 était en effet réservée à une femme. Deux candidates étaient en lice : la conseillère régionale, Nadia Pellefigue, et l'adjointe au maire de Toulouse, Anne Crayssac, sortie gagnante à l'issue du vote des militants, le 1er décembre. Mais, selon son adversaire, le vote avait été "entaché d'irrégularités et d'incidents".
L'investiture a donc été gelée par les instances nationales, le temps de faire la lumière sur le déroulement du scrutin.
• Christophe Borgel accusé d'être juge et partie
En qualité de secrétaire national aux élections, c'est lui qui a présidé la commission d'enquête après les soupçons d'irrégularités sur la 9e circonscription. Résultat, au lieu de départager les deux candidates à l'issue de cette enquête, Christophe Borgel se présente à leur place, investi par le bureau national du parti.
"La situation de la 9e était bloquée et nous avons estimé qu'il fallait s'orienter vers une solution nationale", se défend-il dans La Dépêche du Midi.
• Le vote des militants n'a pas été respecté
La commission Droit des femmes du PS de Haute-Garonne estime que le processus démocratique et le vote des militants n'ont pas été respectés. "Ou il y a eu triche et il y a revote ou il n'y a pas eu triche et la gagnante est la candidate arrivée en tête", souligne-t-elle.
Elle attribue "un triple I" à sa direction nationale, pour "inique, indigne et irrespectueux". Et réfléchit "à l'opportunité de présenter une candidature conforme à [ses] statuts et respectueuse des votes des militants".
Là encore, Christophe Borgel se défend : "Moi, ça fait vingt-cinq ans que je suis au PS et jusqu'ici, j'ai toujours laissé ma place pour les postes électifs. Aujourd'hui, c'est mon tour."
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