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Le trafic aérien revient à la normale mais les syndicats menacent d'une autre grève

Ils ont rendez-vous avec le gouvernement dans la matinée sur la question du service garanti dans le secteur. Cette réunion pourrait déboucher sur un nouveau conflit en février.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des avions Air France stationnés à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 7 février 2012.  (BERTRAND GUAY / AFP)

Le trafic aérien revient  à la normale, vendredi 10 février, après quatre jours de grève contre le projet d'encadrer davantage le droit de grève dans le secteur via un service garanti. Un mouvement surtout suivi chez Air France. 

Cette accalmie sociale pourrait toutefois être temporaire. Syndicats et gouvernement, qui ont rendez-vous dans la matinée, campent sur leurs positions, ce qui pourrait déboucher sur un nouveau conflit en février.

200 000 SMS ou courriels

Vendredi, des retards sont à prévoir sur les vols Air France. "Cette reprise nécessitera des opérations de remise en ligne des appareils qui, en raison des conditions de grand froid régnant actuellement en Ile-de-France, pourraient occasionner quelques retards", a expliqué la compagnie.

Ce mouvement de grève a entraîné des centaines d'annulations de vols. Air France, compagnie la plus touchée, a indiqué avoir envoyé 200 000 SMS ou courriels pour informer ses passagers quant aux annulations, reports ou retards de vols, évitant ainsi des foules bloquées dans les aéroports.

80 000 passagers transportés chaque jour du conflit

Des facilités pour décaler son billet ont également été accordées. Environ 80 000 personnes par jour ont ainsi été transportées par Air France pendant le conflit, contre une moyenne de 110 000 à cette période de l'année et hors départs en vacances.

Les syndicats ont estimé que cette absence de pagaille dans les aéroports et de "trouble à l'ordre public" est la preuve de l'inutilité de la loi sur l'encadrement du droit de grève. Leur demande principale : le retrait de l'obligation d'un préavis individuel de 48 heures. "Vendredi, s'il n'y a pas d'ouverture [lors de la réunion avec le ministère] et si les portes restent fermées comme elles le sont depuis le début, très clairement, il y aura un autre mouvement", a prévenu Yves Deshayes, président du Syndicat national des pilotes de lignes, majoritaire.

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