Cet article date de plus de douze ans.

Le tabac va augmenter de 6% à la rentrée

A partir de septembre, il ne sera plus possible de trouver un paquet de cigarettes à moins de 6 euros: le prix du tabac va augmenter de 6%, soit une hausse de 30 à 40 centimes par paquet.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Depuis septembre 2012, il n'est plus possible de trouver un paquet de cigarettes à moins de 6 euros en France. (STANISLAV SOLNTSEV / PHOTODISC / GETTY IMAGES)

Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, l'a confirmé mardi 26 juin : le tabac va augmenter de 6% en septembre. Soit une hausse de 30 à 40 centimes par paquet. Il ne sera donc plus possible de trouver des paquets de cigarettes à moins de 6 euros. Et les marques les plus chères atteindront 6,50 ou 6,60 euros.

Mesure fiscale ou mesure de santé ?

"C'est dans le plan de hausse qui avait été prévu par le gouvernement précédent en accord avec la filière", explique Jérôme Cahuzac. Pour le gouvernement, cette augmentation fait partie des mesures pour boucler le budget. 

Mais pour les associations antitabac, c'est "une énorme déception", "un cadeau à l'industrie du tabac", s'exaspère le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président de l'Office français de prévention du tabagisme. Elles réclament une augmentation beaucoup plus importante, d'au moins 10%.

Buralistes et cigarettiers inquiets

De leur côté, buralistes et cigarettiers sont "inquiets" des effets de cette quatrième hausse annuelle de 6% sur un marché en baisse. C'est "trop tôt et trop fort", estime le président de la Confédération des buralistes, Pascal Montredon, qui craint que l'annonce, faite avant les départs en vacances, ne conduise beaucoup de Français "à faire le plein" de cigarettes achetées moins cher à l'étranger.

Grâce aux hausses de prix, et malgré la baisse des ventes, le marché reste en croissance en valeur (+2,7% de janvier à avril 2012, par rapport aux mêmes mois de 2011). Mais la prochaine augmentation pourrait provoquer une nouvelle baisse des ventes, suffisante pour engendrer "une perte fiscale", affirme le porte-parole de British American Tobacco en France, Yves Trévilly.

Il souligne : "Si le gouvernement a vraiment pour objectif d'augmenter ses recettes fiscales, il doit vraiment s'interroger : au regard de la baisse très forte du marché, une telle hausse des prix est-elle le bon moyen ? Ma réponse est clairement non."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.