Le spéléologue disparu depuis huit jours dans l'Ardèche a été retrouvé noyé lundi par deux plongeurs britanniques
70 mètres après l'éboulis, situé à 780 mètres de l'entrée de la cavité, a annoncé sans plus de détails le sous-préfet de Largentière, non loin de l'entrée de la grotte, après le retour des deux hommes.
Une enquête judiciaire tentera de déterminer les conditions de la mort de ce sportif confirmé, âgé de 45 ans.
Eric Establie était coincé depuis une semaine alors qu'il effectuait un relevé topographique dans le lit de la source de la rivière Dragonnière sur la commune de Labastie-de-Virac.
Il était décrit comme un spéléologue "très expérimenté", qui possédait un "sang-froid hors du commun" et un "mental à toute épreuve".
Il avait notamment effectué "des plongées très difficiles dans les Pyrénées, le Lot, le Vaucluse. Il avait découvert la source du Platane dans les gorges de l'Ardèche ou encore exploré les grottes de la Mescla dans les gorges du Var par 139 m de fond", énumère son ami, Philippe Assailly, photographe à Grasse. Il avait notamment participé en mars 2009 à la remontée, d'une rivière souterraine dans le Lot, du corps sans vie d'un plongeur chevronné, retrouvé à 1100 mètres de la sortie et par 50 mètres de fond.
Scaphandrier de profession, Eric Establie dirigeait une société de travaux maritimes et sous-marins à Cannes.
Un épilogue dramatique
"On a fait le maximum. C'est une affaire qui se finit mal et on est tous très très déçus", a déclaré devant la presse Gérard Gudefin, conseiller technique au Spéléo Secours Français.
"On est profondément attristés. On le considérait comme vivant jusqu'à il y a quelques heures", a réagi, Christian Mellot, président du spéléo club de Saint-Vallier-de-Thiey, près de Cannes, où Eric Establie était licencié depuis de nombreuses années.
Samedi, les secouristes avaient cru percevoir des bruits frappés sur la paroi rocheuse, ce qui avait nourri l'espoir de la survie d'Eric Establie, considéré comme l'un des meilleurs au monde dans sa spécialité.
"Des sons frappés ont été perçus à l'endroit de la rivière" souterraine où il a disparu, s'était réjoui Eric Zipper, du Spéléo Secours. "Il taperait sur une roche", réfugié dans une poche d'air, avait précisé le sous-préfet de Largentière, Jean Rampon, relançant l'espoir des dizaines de secouristes présents sur le site.
Le chef des Spéléo Secours doit désormais organiser la sortie du corps d'Eric Establie de cette galerie sous-marine comptant comme difficulté majeure le contournement de l'éboulis qui a piégé le spéléologue.
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