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Le Sénat adopte une proposition de loi autorisant la recherche sur l'embryon

Le texte prévoit de passer du régime actuel d'interdiction de la recherche sur l'embryon avec dérogation à une autorisation encadrée. Reste à obtenir l'aval de l'Assemblée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le Sénat, à Paris, le 13 novembre 2012. (JOEL SAGET / AFP)

SOCIETE – Le Sénat donne le feu vert à la recherche sur l'embryon et les cellules souches. La Haute Assemblée a adopté une proposition de loi du RDSE (à majorité radicaux de gauche), dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 décembre. Le texte, qui a reçu l'appui du gouvernement, prévoit de passer du régime actuel d'interdiction de la recherche sur l'embryon avec dérogation à une autorisation encadrée.

La proposition a été largement adoptée par 203 voix contre 74. Toute la gauche sénatoriale PS, CRC (communiste), RDSE, Europe Ecologie-Les Verts a voté pour, sauf cinq écologistes qui se sont abstenus. A l'UMP, 20 sénateurs ont voté pour, 59 contre, 16 se sont abstenus et 36 n'ont pas pris part au vote. Les centristes de l'UDI-UC se sont également partagés sur ce texte de bioéthique, avec 11 voix pour, 10 voix contre, 5 abstentions et 6 qui n'ont pas pris part au vote.

"Une avancée majeure" pour la ministre de la recherche

"Ce texte permettrait d'asseoir notre recherche et de poser des principes clairs, il s'agit d'une avancée majeure, attendue par nos chercheurs", a déclaré Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche. "Permettre que certaines cellules soient utilisées par la recherche dans le but d'apporter une réponse à des malades est une bonne chose. Il y aura un encadrement strict et aucune marchandisation", a plaidé le président du groupe RDSE porteur du texte, Jacques Mézard.

Jean-François Copé, président élu de l'UMP, a vivement critiqué le texte. Dans un communiqué, il explique que "ce projet de la gauche est un renversement complet de la logique actuelle du Code civil, qui garantit le respect de la vie et de la dignité humaine".

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