Cet article date de plus de quatorze ans.

Le secrétaire général de la CGT estime que le vote du projet de loi à l'Assemblée ne pèsera pas sur la journée d'action

"Contrairement, à ce que pense le gouvernement, le vote à l'Assemblée nationale n'aura pas d'effet dissuasif, le sujet est trop important", a déclaré M. Thibault, lundi matin sur RTL.Les syndicats lancent une nouvelle journée de grèves et de manifestations jeudi, pour infléchir le projet de loi sur les retraites, après son adoption par l'Assemblée.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, lors d'un déjeuner à Saint-Herblain, le 16 septembre 2010. (AFP - Frank Perry)

"Contrairement, à ce que pense le gouvernement, le vote à l'Assemblée nationale n'aura pas d'effet dissuasif, le sujet est trop important", a déclaré M. Thibault, lundi matin sur RTL.

Les syndicats lancent une nouvelle journée de grèves et de manifestations jeudi, pour infléchir le projet de loi sur les retraites, après son adoption par l'Assemblée.

"Le mécontentement provoqué par les mesures phares de la réforme et le fait qu'il (le chef de l'Etat) se soit conduit de manière très autoritaire est en train de faire croître la colère", a affirmé Bernard Thibault.

"Le gouvernement nous a refusé le débat sur les retraites", "les principaux marqueurs de la réforme (les mesures d'âge) sont imposés et ne sont pas partagés" a jugé le responsable CGT.

"Le tout est d'obtenir une autre réforme des retraites qui assure un financement pérenne sur des bases beaucoup plus justes et qui ne remette pas en cause ce droit au départ à 60 ans, qui est tout sauf un symbole", a résumé M. Thibault.

Si la journée de mobilisation est réussie, "j'imagine tout y compris de la part du chef de l'Etat qu'il réexamine l'avenir des retraites en maintenant le droit au départ à 60 ans", a souligné Bernard Thibault.

Interrogé sur un possible mot d'ordre de grève générale à l'issue de la journée de jeudi, M. Thibault a dit "ne pas vouloir faire dans le slogan" estimant que "ça ne sert à rien d'avoir des slogans dans lesquels les salariés ne sont pas prêts à s'impliquer" et taclant au passage Force ouvrière qui a "organisé le 15 juin sa grève générale" qui "n'a pas marqué les esprits".

Bras de fer entre gouvernement et syndicats
"Rien n'est joué", a estimé l'intersyndicale (CGT-CFDT-CFTC-CFE/CGC-FSU-Unsa) au lendemain du vote à l'Assemblée.

"Les salariés doivent maintenir la pression et se mobiliser fortement le 23 septembre" souligne-t-elle, son objectif étant de dépasser le nombre de manifestants du 7 septembre estimé entre 1,12 million (police) et 2,7 millions (CGT). Les syndicats se réuniront dès le lendemain de la journée d'action pour décider des suites à donner au mouvement.

Après le vote à l'Assemblée, Nicolas Sarkozy s'était dit "attentif" aux préoccupations des Français et avait annoncé quelques concessions sur la pénibilité, les carrières longues et le maintien de droits pour les fonctionnaires mères de trois enfants.

Mais son entourage à l'Elysée l'a répété vendredi: "Le gouvernement s'opposera à tout amendement qui remet en cause le coeur de la réforme, aussi bien les mesures d'âge que son équilibre financier".

Le projet doit maintenant être examiné par les sénateurs, par la commission des Affaires sociales à partir du lundi 27 septembre, et en séance publique à partir du 5 octobre. Deux semaines de débat sont prévues.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.