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Le secrétaire d'Etat aux transports a mis en garde contre une nouvelle paralysie des routes en cas de retour de la neige

Météo France a annoncé dimanche un nouvel épisode de grand froid, avec des chutes de neige dans le centre et l'est mercredi, puis jeudi soir."Si les intempéries neigeuses sont aussi intenses que (le 8 décembre) et concentrées sur un après-midi, il y aura de nouveau des problèmes", a prévenu Thierry Mariani à l'approche des vacances de Noël.
Article rédigé par France2.fr
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Banc sous la neige à Reims (9 décembre 2010) (AFP/FRANCOIS NASCIMBENI)

Météo France a annoncé dimanche un nouvel épisode de grand froid, avec des chutes de neige dans le centre et l'est mercredi, puis jeudi soir.

"Si les intempéries neigeuses sont aussi intenses que (le 8 décembre) et concentrées sur un après-midi, il y aura de nouveau des problèmes", a prévenu Thierry Mariani à l'approche des vacances de Noël.

"Nous nous attendons à une semaine particulièrement délicate", a ajouté le secrétaire d'Etat aux Transports, en appelant les automobilistes "à la prudence" et en encourageant les usagers à prendre les transports en commun.

Thierry Mariani s'est prononcé pour le renforcement du système d'alerte en cas de fortes intempéries, avec des messages d'alerte par des flash à la radio, des bandeaux défilants à la télévision, des messages sur les panneaux lumineux des autoroutes.

"Il faudrait peut-être renforcer le système d'alerte, sur le modèle de celui qui existe pour les enlèvements", a-t-il fait valoir, alors que le gouvernement tient mardi une réunion en vue de ce nouvel épisode neigeux. Toutefois, a prévenu le secrétaire d'Etat aux Transports, "les pouvoirs publics ne peuvent pas tout faire et les 'ennuis zéro', ça n'existe pas. L'essentiel est de prendre les bonnes décisions au bon moment."

Il a enfin assuré que davantage de sableuses "ne changerait rien" car celles-ci ont été rendues inopérantes car bloquées dans le trafic. "Il faudrait en revanche améliorer les conditions d'hébergement d'urgence des passagers bloqués, en augmentant par exemple le nombre de chambres disponibles dans les hôtels des aéroports", a-t-il estimé.

La semaine qui s'annonce "sera dominée par le froid, avec un premier épisode neigeux d'intensité limitée mercredi, puis un second plus actif à partir de la nuit de jeudi à vendredi", a résumé de son côté Patrick Galois, prévisionniste à Météo France.

Premières chutes de neige mercredi
Lundi et mardi, c'est un temps froid mais sec qui est attendu sur le pays, sans chute de neige, sauf peut-être quelques flocons mardi en fin de journée près de la frontière belge. Selon Patrick Galois, ce début de semaine doit être marqué par "de fortes gelées le matin, entre -2 et -6 °C" avec des températures qui devraient rester négatives au nord dans la journée. Les premières chutes de neige pourraient intervenir à partir de mercredi, dans le centre et l'est de la France, avant de se décaler vers le sud.

Ce phénomène pourrait toucher notamment la Bourgogne et le Massif central. "Il ne devrait pas y avoir de grosses perturbations neigeuses mais tout de même de quoi blanchir le sol", a précisé le prévisionniste de Météo France, soulignant que ces intempéries ne seront "pas généralisées".

Accalmie jeudi...complications vendredi
Après une accalmie ce jeudi, avec à nouveau un temps froid et sec accompagné de fortes gelées, "ça va se compliquer dans la nuit de jeudi à vendredi". "Une perturbation active descend des îles britanniques, d'abord sur les côtes de la Manche" qui devraient connaître la pluie mais pas de neige en raison d'un vent d'ouest plus doux, selon Patrick Galois.

Il risque en revanche d'y avoir des chutes de neige lorsque cette perturbation s'enfoncera plus à l'intérieur des terres, rencontrant des masses d'air plus froides et des sols gelés. Ces intempéries pourront "localement donner plusieurs centimètres au sol, surtout dans la région de la moitié est", prévient-il.

La neige la semaine dernière a provoqué chaos... et polémique
Mercredi 8 décembre, de fortes chutes de neige survenues à la mi-journée sur l'Ile-de-France et d'autres régions de France ont fortement perturbé les transports, plusieurs milliers de personnes se retrouvant bloquées sur les routes, sur leur lieu de travail ou dans les aéroports. Un chaos qui a suscité une vive polémique.

De nombreux automobilistes et routiers, coincés pendant des heures, jusqu'au jeudi 9 pour certains, ont en effet fustigé un défaut ou une insuffisance de salage, l'absence d'information et d'assistance.

Des propos controversés du côté du gouvernement
Le gouvernement a réfuté toute défaillance avant que le Premier ministre François Fillon n'accuse Météo France d'avoir mal anticipé les intempéries, suscitant un tollé. Météo France s'est défendu dans un communiqué, assurant avoir "annoncé le phénomène dès le mardi" à 16H00 et placé la région en vigilance orange en annonçant "des hauteurs de neige de 3 à 7 cm, avec localement 10 cm sur l'Ile-de-France". Un chiffre réévalué à la hausse mercredi alors que la neige tombait. Nicolas Sarkozy a reconnu qu'il y avait eu un "décalage" dans la réaction de l'Etat à ces intempéries.

Lundi, Thierry Mariani a estimé que les services de Météo France avaient fait leur travail "du mieux qu'ils pouvaient".
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