Le "repas gastronomique des Français" a été inscrit mardi au patrimoine immatériel de l'Humanité
Ainsi en a décidé un comité intergouvernemental de l'Unesco réuni à Nairobi.
Les défenseurs du dossier de la gastronomie française auprès de l'Unesco ont plaidé, avec succès, le fait que les Français ne mangent pas comme les autres.
"Le repas est le laboratoire d'expérimentation de la gastronomie, il réunit tous ses us et coutumes", a expliqué à l'AFP Annick Vin, de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (Mfpca), chargée par l'Etat du dossier.
Un repas, ça se prépare. Il faut d'abord concevoir le menu, souvent à plusieurs. Et certains Français vont jusqu'à imprimer le menu pour les convives, même dans un cadre familial. L'apparence de la table a son importance. Fleurs ou chemin de table comme décoration ? Verre à eau et verre à vin, et même parfois deux verres à vin différents, l'un pour le blanc, l'autre pour le rouge.
La lame du couteau, posé à droite, est orientée vers l'assiette. Et la fourchette, à gauche, est bombée avec ses piques posées sur la nappe, alors que les Américains, par exemple, font l'inverse, piques vers le haut. En France, les plats se succèdent, contrairement par exemple à la Chine, où tous les plats arrivent en même temps et sont passés d'un convive à l'autre.
L'accord des vins et des mets a une importance cruciale et génère des discussions sans fin. Et les Français, notent de nombreux étrangers, ont souvent le toupet de parler encore des mets et de leurs recettes pendant qu'ils les savourent, ou même d'évoquer, intarissables, d'autres repas, passés ou à venir. La table reste un lieu d'échange privilégié, autour duquel se réunissent les familles.
Il commence avec les amuse-bouches, amuse-gueules ou hors-d'oeuvre, terme un peu daté, qui peuvent être dégustés avec l'apéritif, souvent alcoolisé, ou, de plus en souvent à table, pour écourter un peu l'exercice, si plaisant soit-il. Il se poursuit avec une entrée, puis un plat, ou s'il y en a deux, un poisson suivi d'une viande. Il se termine sur une note sucrée, au moins un dessert qui est parfois précédé d'un "avant-dessert" moins copieux et souvent suivi de mignardises (fours frais, chocolats, nougats, pâtes de fruits notamment). Le tout peut être accompagné de champagne ou d'un vin de dessert. Et enfin, un café...
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