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Le procès des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris est entré mardi dans le vif du sujet, sans Jacques Chirac

L'ex-chef de l'Etat, dispensé lundi d'assister aux audiences en raison de son état de santé, sera représenté par ses avocats jusqu'à la fin du procès, le 23 septembre.Le président de la 11e chambre, Dominique Pauthe, a ouvert cette deuxième audience vers 13H30, dans une salle moins remplie que la veille.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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vue du tribunal correctionnel de Paris (AFP PHOTO / JOEL SAGET)

L'ex-chef de l'Etat, dispensé lundi d'assister aux audiences en raison de son état de santé, sera représenté par ses avocats jusqu'à la fin du procès, le 23 septembre.

Le président de la 11e chambre, Dominique Pauthe, a ouvert cette deuxième audience vers 13H30, dans une salle moins remplie que la veille.

L'affaire dit "des emplois fictifs" comprend deux volets : l'un instruit à Nanterre et portant sur sept emplois présumés fictifs, l'autre instruit à Paris et portant sur 21 emplois.

Outre l'ancien président de la République, 78 ans, neuf autres prévenus sont poursuivis dans ce dossier. Certains, comme François Debré, frère de l'actuel président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, auraient occupé des emplois de complaisance.

D'autres, comme l'ex-député RPR Jean de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle, et Marc Blondel, ancien secrétaire général de Force Ouvrière, auraient bénéficié de collaborateurs payés par la municipalité.

Le tribunal examinera d'abord le volet parisien, concernant des emplois rémunérés par la Ville de Paris de 1992 à 1995, quand M. Chirac était maire de la capitale (1977-95) et président du RPR (1976-94).

Selon l'ordonnance de renvoi, ils étaient mis à la disposition d'élus RPR ou de partis amis, voire n'avaient aucune affectation. Plusieurs chargés de mission avaient été recrutés dans l'objectif de préparer la présidentielle de 1995.

Les interrogatoires devaient commencer avec deux anciens directeurs de cabinet de M. Chirac à la mairie de Paris, Michel Roussin et Rémy Chardon. La justice reproche au premier d'avoir signé les contrats d'engagement de 11 chargés de mission entre octobre 1992 et mars 1993, tandis que le second aurait signé pour quatre de 1993 à 1995.

Renvoyé pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêt", M. Chirac encourt dix ans de prison et 150.000 euros d'amende. Mais le parquet avait requis un non-lieu pendant l'instruction et devrait logiquement demander sa relaxe.

La Ville de Paris a pour sa part renoncé à se porter partie civile suite à un accord d'indemnisation de 2,2 millions d'euros signé en septembre 2010 avec Jacques Chirac et l'UMP.

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