Cet article date de plus de quatorze ans.

Le procès de l'affaire Bissonnet est renvoyé au 10 janvier en raison de développements dans le dossier apparus vendredi

C'est ce qu'a déclaré le président de la cour d'assises de l'Hérault.L'avocat général avait remis vendredi matin au président de la cour des documents nouveaux concernant une possible tentative de subornation de témoin de la part de Jean-Michel Bissonnet, accusé de complicité dans l'assassinat de sa femme.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Jean-Michel Bissonnet dans le box des accusés au palais de justice de Montpellier, le 27 septembre 2010. (AFP - Pascal Guyot)

C'est ce qu'a déclaré le président de la cour d'assises de l'Hérault.

L'avocat général avait remis vendredi matin au président de la cour des documents nouveaux concernant une possible tentative de subornation de témoin de la part de Jean-Michel Bissonnet, accusé de complicité dans l'assassinat de sa femme.

Jean-Michel Bissonnet nie toute implication dans ce crime. Les avocats de ce dernier ont décidé vendredi matin d'abandonner la défense de leur client sur lequel plane désormais cette suspicion.

La situation avait conduit l'avocat général ainsi que plusieurs avocats à demander une suspension du procès.

Le jardinier du couple, qui a reconnu avoir tué sa patronne, accuse le mari d'avoir commandité le meurtre, une thèse appuyée par Amaury d'Harcourt, un ami du veuf. Celui-ci a reconnu avoir fait disparaître l'arme du crime.

Mes Georges Catala et Jean-Marc Darrigade ont expliqué leur choix d'abandonner la défense en disant que leur client n'avait pas suivi leurs mises en garde sur les "services qui pourraient lui être proposés". "Nous avions mis en garde M. Bissonnet de ce qui pouvait être considéré comme des pièges dans une maison d'arrêt. Il y a succombé, il ne nous a pas écoutés", a dit Me Georges Catala, avec Me Darrigade à ses côtés.

"Certaines personnes particulièrement zélées n'ont pas hésité à lui proposer leurs services pour tenter d'alourdir le fardeau de quelqu'un [Amaury d'Harcourt, NDLR] et d'alléger le sien. Darrigade et moi-même sommes K.O. Nous ne pouvons pas envisager une défense si elle n'est pas entière ou si nous nous posons des questions de conscience", a-t-il ajouté.

Avant cette déclaration, Jean-Michel Bissonnet avait dit à la barre qu'il assumait la responsabilité de ces documents inédits présentés vendredi à la cour. Même si ces documents tendent à prouver sa tentative de subornation de témoin, il s'est redit innocent du crime.

Il a dit s'être "fait avoir naïvement" par un homme qui voulait témoigner en sa faveur. "Moi, par désespoir et naïvement, je lui ai fait confiance", a-t-il déclaré devant la cour qui a repris l'audience après une heure d'interruption, vendredi matin.

Supplément d'information sur les documents saisis
La cour a ordonné vendredi un supplément d'information pour prendre connaissance de ces documents, saisir l'ordinateur de Jean-Michel Bissonnet, procéder à la perquisition de sa cellule, préciser les circonstances exactes de la saisie des documents.

Elle a ordonné l'audition de la personne qui devait venir à la barre pour impliquer M. d'Harcourt, ainsi que celle d'un autre détenu par lequel ces documents auraient transité en prison, selon des premiers éléments d'enquête.

Des confrontations pourront avoir lieu si nécessaire. La cour enfin a décidé de désigner un collège de trois experts pour procéder à une expertise psychiatrique de M. Bissonnet .

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