Le président UMP du Conseil général de ce département propose une augmentation des impôts locaux de 6%
Dominique Bussereau proposera le 16 avril à l'assemblée départementale un "impôt solidarité-tempête" pour faire face aux dépenses engendrées par le passage de la tempête Xynthia fin février.
Cette hausse représenterait 6 points d'impôts, c'est-à-dire 8,2 millions d'euros, a dit sur France Info M.Bussereau, également secrétaire d'Etat aux Transports.
27,5 millions d'euros seraient nécessaires selon Sud-Ouest
"On ajoute à ça 5 ou 6 millions d'euros de dépenses que l'on comptait faire et qu'on ne fera pas, des travaux de voirie qui seront reportés, tout ça, c'est ce qui permettra de payer l'addition entre ce que nous devons payer et ce que vont rembourser l'Etat, la Région et les assurances", a-t-il expliqué.
Selon le quotidien Sud-Ouest, 27,5 millions seraient nécessaires au total pour faire face aux conséquences de la tempête Xynthia a fait 53 morts dans la nuit du 27 au 28 février et détruit ou inondé de nombreuses habitations.
Dominique Bussereau a souligné sa volonté de "faire en sorte que les sinistrés soient complètement indemnisés et n'aient rien à payer de leur côté".
Par ailleurs, entre 1.300 et 1.500 maisons seraient rasées dans l'ouest de la France du fait de l'interdiction de construire décidée par l'Etat dans les zones inondées. Selon le Journal du dimanche, les services des préfectures et du ministère de l'Intérieur mettent la dernière main pour délimiter les zones qui seront déclarées inhabitables ; la décision finale pourrait être communiquée cette semaine. Le sort d'environ 250 habitations serait encore incertain.
Litiges judiciaires
Les indemnisations devraient s'élever à près de 200 millions d'euros, soit environ 150.000 euros par maison en moyenne. Le dossier est susceptible de conduire à des litiges judiciaires, puisque nombre de riverains ne sont pas d'accord pour quitter leur habitation.
Les conditions dans lesquelles des bâtiments ont été construits dans des zones situées en-dessous du niveau de la mer et près de digues maritimes, à la Faute-sur-mer et L'Aiguillon-sur-mer, sont en cause. La quasi-totalité des victimes ont péri noyées dans ces deux localités.
Une enquête préliminaire de gendarmerie est ouverte depuis fin mars pour déterminer d'éventuelles fautes.
Il n'y a pas de plaintes pour l'instant mais la commune de La Faute-sur-Mer a d'ores et déjà engagé l'avocat pénaliste Olivier Metzner, l'un des meilleurs spécialistes du barreau de Paris en matière correctionnelle. Des documents montrant que les élus locaux vendéens avaient fait pression pour obtenir des constructions en zone inondable ont été publiés dans la presse.
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