Le président Sarkozy a défendu mercredi l'engagement de la France en Afghanistan
Deux jours après la mort de deux nouveaux soldats français sur le sol afghan, le chef de l'Etat a profité de son traditionnel discours aux ambassadeurs à l'Elysée pour répéter que les troupes françaises resteraient engagées là-bas "aussi longtemps que nécessaire".
De plus en plus de voix, notamment à gauche, réclament un débat sur le sujet.
"Notre action au service de la paix ne doit pas être soumise à des calendriers artificiels et aux humeurs médiatiques", a-t-il estimé, dénonçant le "catastrophisme" des commentateurs à ce sujet. "La coalition et le gouvernement afghan ont su adapter leur stratégie et continuent de le faire", a plaidé Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'Etat a également justifié cet engagement en Afghanistan par la nécessité de réduire un "arc de crise du terrorisme". "Si la situation devait se dégrader, le risque serait grand de voir apparaître une chaîne continue liant les bases terroristes de Quetta (Pakistan) et du Sud-afghan à celles du Yémen, de la Somalie et du Sahel", s'est-il inquiété.
Soutien à l'Iranienne menacée de lapidation
Après avoir une nouvelle fois justifié les sanctions imposées à Téhéran pour l'empêcher d'acquérir l'arme atomique, le président a redit qu'il se joignait à la mobilisation des pays occidentaux contre l'exécution programmée de l'Iranienne condamnée à la lapidation pour adultère.
"La France considère qu'elle a la responsabilité" de Sakineh Mohammadi Ashtiani, a-t-il lancé dénonçant une forme d'exécution "moyen-âgeuse".
Sarkozy détaille ses priorités pour la présidence des G8 et G20
A la veille de prendre les rênes des G8 (janvier 2011) et G20 (novembre 2010), le chef de l'Etat a enfin détaillé devant les ambassadeurs les "grands chantiers (...) ambitieux" qu'il souhaite lancer.
Déplorant "l'instabilité des changes (qui) fait peser une menace essentielle sur la croissance mondiale", il a plaidé pour une réforme du système monétaire international et a jugé "souhaitable, nécessaire même" de "mettre en place des instruments pour éviter l'excessive volatilité des monnaies".
Conscient des réticences déjà exprimées par les Etats-Unis ou la Chine notamment, il a proposé de déminer le terrain par la réunion en Chine d'un séminaire de spécialistes sur la question.
Nicolas Sarkozy a dit souhaiter également s'attaquer de front à la question de "la volatilité des prix des matières premières".
Enfin, le président a à nouveau plaidé pour une réforme de la gouvernance mondiale et lancé, entre autres, l'idée de "créer un secrétariat du G20" et d'étendre les compétences de ce forum aux questions de développement et de financement du climat.
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