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Le président du Sénat a annoncé mercredi le report de l'examen au Sénat de Loppsi 2 et de la réforme de procédure pénale

Les députés ont déjà adopté en première lecture le projet de loi controversé sur la sécurité intérieure (Loppsi 2), une panoplie de mesures qui serviront de feuille de route pour la police et la gendarmerie jusqu'en 2013.Mardi, devant les sénateurs UMP, Nicolas Sarkozy aurait plaidé pour plus de réflexion sur la réforme de la procédure pénale.
Article rédigé par France2.fr
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Le Sénat (France 2)

Les députés ont déjà adopté en première lecture le projet de loi controversé sur la sécurité intérieure (Loppsi 2), une panoplie de mesures qui serviront de feuille de route pour la police et la gendarmerie jusqu'en 2013.

Mardi, devant les sénateurs UMP, Nicolas Sarkozy aurait plaidé pour plus de réflexion sur la réforme de la procédure pénale.

"Il y a un petit bouleversement dans le calendrier législatif: le report de deux textes, le texte Loppsi et la réforme judiciaire, avec un seul sujet qui reste éventuellement, la réforme de la garde à vue", a déclaré le président du Sénat Gérard Larcher lors d'un "club de la presse" au Sénat.

Au ministère de l'Intérieur on a confirmé en début de soirée que la Loppsi, "déjà adoptée en première lecture à l'Assemblée Nationale doit être inscrite à l'ordre du jour du Sénat à l'automne, l'objectif du gouvernement étant qu'elle puisse entrer en vigueur dans les meilleurs délais". "La Loppsi n'est pas du tout reportée", a-t-on affirmé.

Quant à la réforme de la procédure pénale, qui prévoit notamment la suppression du juge d'instruction, elle suscite une vive opposition dans le monde de la justice. Les organisations de magistrats, une partie des avocats et des associations de victimes estiment menacée l'indépendance de la justice.

Le président Nicolas Sarkozy l'a reléguée au second rang des priorités de l'Elysée mercredi lors d'une rencontre avec des députés UMP. "Pour moi, l'essentiel, c'est la sécurité, l'emploi, la crise, l'agriculture, la gestion des déficits et l'international", leur a-t-il déclaré, sans mentionner la réforme de la procédure pénale.

Nicolas Sarkozy a lui-même estimé, selon des participants, que cette réforme de la procédure pénale était un "monument" qu'il ne pourrait pas "pas faire passer dans son intégralité d'ici à la fin du quinquennat".

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