Le père de Dylan a été condamné vendredi à quatre ans de prison dont trois ferme et écroué

Il a été condamné par le tribunal correctionnel de Rodez pour les violences infligées à son fils dans le pavillon familial de Millau (Aveyron).

La mère a écopé de 18 mois ferme et 18 avec sursis, et reste en liberté.

Le tribunal correctionnel de Rodez a rendu une décision un peu plus clémente pour le père Franck X. que la réquisition du procureur Manuella Garnier qui réclamait cinq ans de prison, dont un avec sursis, contre le maçon de 43 ans pour violences habituelles et abandon matériel et moral.

Il a épargné aux parents la "déchéance de l'autorité parentale" réclamée par Mme Garnier qui leur aurait interdit à tout jamais de revoir leurs enfants placés en famille d'accueil: Dylan, âgé de neuf ans, et son petit frère Mathias, deux ans et demi.

Parce que ses parents le jugeaient agité et "difficile", Dylan aurait été battu pendant des années par son père,sans que la mère, âgée de 36 ans, ne lève le petit doigt. Il vivait dans une chambre sordide, verrouillée de l'extérieur, et n'avait pour tout meuble qu'un matelas imbibé d'urine.

"Mon papa, il me tape, à coups de poing, de pied, de fessées": si Dylan, aujourd'hui âgé de neuf ans, était absent au procès de ses parents, le président du tribunal correctionnel, Jean-Marc Anselmi, avait soulevé l'émotion en lisant pendant les débats la déposition de Dylan devant la police.

Parce qu'il était agité, Dylan aurait été battu régulièrement sans que sa mère ne s'y oppose, jusqu'à l'intervention de la police en mars 2009 sur signalement des services sociaux.

Pour l'avocat du père, Me Christophe Bringer, "il ne s'agit pas d'un couple qui aurait volontairement infligé des mauvais traitements par sadisme, mais plutôt de gens incapables d'apporter des réponses adaptées aux problèmes d'éducation, parce que trop démunis socialement et intellectuellement".

Me Bringer a estimé que le tribunal "a en partie entendu ses arguments et pris en considération que ce couple devait avoir quelques circonstances atténuantes".

La grand-mère maternelle de Dylan a été condamnée à un an de prison avec sursis et trois ans de privation des droits civiques et un voisin a été condamné à six mois avec sursis pour non assistance à personne en danger.

Le couple comparaîssait libre après un an de détention préventive pour le père et plus de quatre mois pour la mère.