Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë est monté au créneau vendredi pour défendre les mal-logés et les sans-abri
Bertand Delanoë a rencontré le "collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans-abri et mal-logées" qui "condamne le désengagement global et sans précédent de l'Etat".
31 tentes installées sur le pont des Arts à Paris pour interpeller les pouvoirs publics, ont été évacuées dans la soirée.
Les organisateurs de l'opération ont ajouté qu'ils avaient obtenu en même temps un rendez-vous avec le Premier ministre "en début de semaine prochaine".
"Les CRS sont arrivés vers 20H15, ils ont saisi les tentes et les ont entassées. Nous avions dit que nous n'opposerions pas de résistance, il n'y a pas eu de violence physique", a-t-il assuré, précisant que finalement les associations pourraient "récupérer leurs tentes".
Alors que l'évacuation était en cours, "le conseiller social de François Fillon a appelé pour nous proposer un rendez-vous en début de semaine avec le Premier ministre", a poursuivi M. Angotti, qui s'exprimait au nom du Collectif (Fondation Abbé Pierre, Emmaüs, Secours catholique, ATD Quart monde, LDH etc).
"On est satisfait du rendez-vous mais on aurait pu se passer de la petite séquence CRS. Dans le fond, on aurait préféré ne pas avoir à venir du tout sur le pont des Arts", a-t-il conclu.
Le collectif avait pour "objectif de rendre visible un phénomène qui ne l'est pas assez et on se met sur un pont et pas en dessous, au coeur de Paris et à proximité des lieux de décision", a déclaré Christophe Robert, directeur général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre.
Delanoë soutient le collectif
"Bertrand Delanoë affirme son soutien au combat mené par ce collectif qui dénonce les baisses de crédits de l'Etat annoncées en 2011 sur le logement social (-160 millions d'euros sur l'aide à la pierre) et l'hébergement d'urgence des sans-abri (-2% par rapport à 2010) et la fragilisation des équipes de maraudes qui vont au contact des personnes à la rue".
Il "considère comme scandaleuse la décision du gouvernement de boucler son budget dédié à la création de logements sociaux en ponctionnant 340 millions d'euros sur le secteur HLM en période de crise du logement, qui revient à taxer les locataires les plus modestes et privera les bailleurs sociaux de la ville de 25 millions d'euros".
Paris finance 6.000 logements sociaux par an, "afin d'atteindre dès 2014" le seuil légal de 20% de logements sociaux, a rappelé la ville. Bertrand Delanoë est également "favorable à un moratoire sur les expulsions locatives pour impayés de loyer des locataires de bonne foi".
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