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Le maire DVG de Charron, Jean-François Faget, a présenté vendredi sa démission au préfet du département

La commune de Charente-Maritime avait été dévastée par la tempête de février. Il a annoncé qu'il démissionnait sous le coup du "traumatisme" causé par Xynthia et ses conséquences.Lui-même victime de la tempête, qui a fait 56 morts en Vendée et Charente-Maritime, Jean-François Faget s'était beaucoup investi pour les 2.200 habitants de sa commune.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le maire de Charron, Jean-Francois Faget, le 4 mars 2010 dans une rue de sa ville dévastée par la tempête Xynthia. (AFP/XAVIER LEOTY)

La commune de Charente-Maritime avait été dévastée par la tempête de février. Il a annoncé qu'il démissionnait sous le coup du "traumatisme" causé par Xynthia et ses conséquences.

Lui-même victime de la tempête, qui a fait 56 morts en Vendée et Charente-Maritime, Jean-François Faget s'était beaucoup investi pour les 2.200 habitants de sa commune.

Cet élu de 58 ans a expliqué les raisons qui l'ont conduit à démissionner. "La première est que je n'habite plus la commune et n'y habiterai plus", sa maison ayant été touché par la tempête. "Même si ce n'est pas interdit par la loi de ne pas être domicilié sur le territoire communal, je trouve que ce n'est pas républicain", a expliqué M.Faget, maire de Charron depuis 2002.

Par ailleurs, il a estimé ne plus avoir "l'esprit à (s)'occuper d'autre chose que de la tempête" alors qu'il est nécessaire pour une commune de "s'occuper d'autre chose".

Il se remémore encore cette nuit du 27 au 28 février où sa vie "a basculé", quand il s'est retrouvé avec son épouse pendant des heures avec de l'eau jusqu'au menton mais a trouvé la force ensuite d'organiser les secours.

"La solidarité a été exceptionnelle dans les heures, les jours et les semaines qui ont suivi. Aujourd'hui, il faut dépasser tout ça et je n'y arrive pas", dit-il.

Charron a été particulièrement touchée. Trois personnes y sont mortes. Quelque 180 maisons de cette commune de 2.200 habitants avant la tempête, 1.800 désormais, ont été classées en zone de solidarité (ex-zone noire) et devraient être rasées.

"Les premières négociations avec les services de l'Etat sur le rachat des biens à détruire se passent bien. Nous avons ouvert 15 hectares de terrains à l'urbanisation soit pour les sinistrés soit pour de nouvelles populations. La vie continue, mais moi, je n'ai plus le ressort pour continuer", a conclu Jean-François Faget.

Le fait que deux autres élus municipaux aient déjà démissionné depuis la tempête implique qu'une nouvelle élection soit organisée, au plus tard au mois de septembre.

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