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Le gérant de l'Union des commissionnaires de l'hôtel des ventes Drouot a été mis en examen, selon le JDD

Cette mise en examen pour "recel de vol en bande organisée" vaut interdiction d'exercer écrit Le Journal du Dimanche.Elle intervient dans le cadre de l'enquête sur les détournements d'oeuvres d'art au sein de la prestigieuse maison d'enchères.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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(France 3)

Cette mise en examen pour "recel de vol en bande organisée" vaut interdiction d'exercer écrit Le Journal du Dimanche.

Elle intervient dans le cadre de l'enquête sur les détournements d'oeuvres d'art au sein de la prestigieuse maison d'enchères.

René Revial, entré en 1971 à l'Union des commissionnaires de Drouot (UCHV) après son père et son grand-père, et qui gère l'UCHV depuis 1998, est une figure de ce milieu. L'UCHV assure le transport et la manutention des objets vendus à Drouot. Les
commissionnaires, surnommés les "cols rouges" (ils portent une veste noire au col rouge avec un numéro) ou les "Savoyards", au nombre de 110, se cooptent: ils sont à la fois transporteurs, manutentionnaires et mandataires de commerce.

Début décembre, huit d'entre eux (dont trois ont par la suite été mis en prison), et un commissaire-priseur, Eric Caudron, avaient été mis en examen pour vols en bande organisée. Au cours des interpellations, les policiers avaient notamment retrouvé un tableau de Gustave Courbet volé en 2004. Par la suite, ils ont récupéré des lithographies de Marc Chagall, une encre de Pablo Picasso et des diamants. Ces découvertes avaient été faites aux domiciles des personnes mises en examen et dans les entrepôts de l'Union des commissionnaires.

Les enquêteurs pensent avoir mis au jour un système consistant à voler les oeuvres d'art confiées aux commissionnaires et à organiser des ventes parallèles. Les interrogatoires cités par le JDD vont dans ce sens. "C'est la coutume de notre corporation, nous volons tous", a déclaré l'un des suspects sur procès-verbal.

Face au scandale, le conseil d'administration de Drouot a décidé fin janvier que le transport des objets d'art, dont l'UCHV avait le quasi-monopole, serait désormais également confié à plusieurs prestataires extérieurs ayant reçu son agrément.

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