Cet article date de plus de treize ans.

Le gendarme, qui a fauché lundi un groupe d'écoliers à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, a été mis en examen mardi

Le gendarme, un père de famille de 34 ans, "très bien noté", a été laissé en liberté sous "contrôle judiciaire" dans l'attente de son procès. Il encourt jusqu'à cinq ans de prison ferme.Il a fauché lundi un groupe d'écoliers tuant une fillette de 8 ans et faisant 4 blessés graves, dont 2 toujours dans un état critique, et 10 blessés légers.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
photos (archives)

Le gendarme, un père de famille de 34 ans, "très bien noté", a été laissé en liberté sous "contrôle judiciaire" dans l'attente de son procès. Il encourt jusqu'à cinq ans de prison ferme.

Il a fauché lundi un groupe d'écoliers tuant une fillette de 8 ans et faisant 4 blessés graves, dont 2 toujours dans un état critique, et 10 blessés légers.

Le gendarme a perdu le contrôle de son véhicule sur le rond-point, avant de faucher un groupe de 23 enfants de CM1 et CM2 qui marchaient sur le trottoir quelques dizaines de mètres plus loin.

Sont indemnes : l'instituteur qui accompagnait le groupe, le gendarme qui conduisait le véhicule et six élèves, selon le bilan officiel. Le gendarme a passé la nuit en garde à vue. L'enquête est confiée à la police de Tours.

Guéant présente "toutes les excuses de la gendarmerie" aux familles
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a présenté mardi "toutes les excuses" de la gendarmerie aux familles des victimes. Il s'est rendu vers 9h30 dans cet établissement de près de 200 élèves en compagnie de son homologue de l'Education nationale Luc Chatel. Ils ont rencontré pendant une demi-heure des familles de victimes et une équipe éducative encore sous le choc.

Le ministre de l'Intérieur promet une "enquête claire"
Alors que ce drame a provoqué une vive émotion dans le quartier populaire de la Rabière, où est située l'école, M. Guéant a promis une enquête transparente sur les causes de l'accident. Il a rappelé qu'il avait lancé dès lundi soir une enquête administrative "à la demande du président de la République", en complément de l'enquête judiciaire.

"L'enquête, je le dis clairement, se déroulera de façon absolument claire. Rien ne sera caché, tout sera fait pour que nous connaissions la vérité" sur ce "drame épouvantable qui a bouleversé la France", a-t-il indiqué.

Lundi soir, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'accident pour une marche silencieuse. Des habitants du quartier ont accroché des fleurs sur un grillage. Plusieurs d'entre eux ont laissé éclater leur colère, refusant l'hypothèse selon laquelle la voiture aurait glissé sur une flaque d'huile et craignant que l'enquête blanchisse le gendarme.

"C'est un accident de la circulation qui, semble-t-il, est dû à une mauvaise maîtrise du véhicule", a affirmé le procureur de la République en se basant sur les premières déclarations du gendarme qui conduisait le véhicule, et qui se trouvait seul à bord. Le gendarme a heurté un poteau indicateur avant de faucher les enfants.

Le fourgon revenait d'une mission logistique à Deauville pour le G8
Le fourgon revenait d'une mission logistique à Deauville pour le G8, a-t-on appris de source proche de l'enquête. "Le chef de l'État partage la douleur des familles et des proches des victimes et tient à les assurer de tout son soutien dans cette terrible épreuve", dit le communiqué de l'Elysée.

Les enfants sortaient de leur école et se dirigeaient vers le stade de rugby de la ville. Les victimes et leurs proches ont été accueillis au centre hospitalier régional de Tours où la préfecture a ouvert une cellule médico-psychologique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.