Le FN veut la fin de l'accès gratuit aux soins des sans-papiers
A l'occasion du débat sur la loi de finances rectificative, le FN va demander la suppression de l'Aide médicale d''Etat, qui offre la gratuité des soins aux étrangers en situation irrégulière.
Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard vont défendre, lundi 16 juillet, la suppression de l'Aide médicale d'Etat (AME) aux sans-papiers à l'occasion du débat sur le projet de loi de finances rectificative 2012.
Les deux députés du Front national dénoncent dans un communiqué "la gratuité totale de soins sous simple condition de ressources et après trois mois de résidence à des étrangers en situation irrégulière, à la charge des finances publiques".
Cette proposition s'oppose à la promesse de campagne de François Hollande de supprimer une franchise médicale de 30 euros imposée aux étrangers sans papiers, adoptée par la précédente majorité présidentielle. Le PS veut ainsi assurer une courverture sanitaire pour les sans-papiers et compte inclure cette mesure dans le texte du projet de loi de finances rectificative, qui sera débattu jusqu'au jeudi 19 juillet à l'Assemblée nationale.
«Le gouvernement Ayrault préfère accorder un "coup de pouce" aux immigrés clandestins plutôt qu’aux Français les plus modestes», a dénoncé Nicolas Bay, membre du bureau politique du FN, dans un communiqué le 3 juillet, note Libération.
Pour le FN, l'AME "alimente les réseaux mafieux"
Les deux députés frontistes récemment élus lors des législatives de juin voient dans cette aide médicale financée par l'Etat "un appel d'air à l'immigration clandestine". Ils soutiennent que l'AME "alimente notamment les réseaux mafieux qui rackettent les candidats à l’exil tout en laissant à la collectivité nationale un coût d’environ 600 millions d’euros en année pleine."
En 2011, 220 000 personnes ont bénéficié de l'AME pour un coût global de 588 millions d'euros, contre 75 millions d'euros dans le budget 2000.
Selon les députés Claude Goasguen (UMP) et Christophe Sirugue (PS), auteurs d'un rapport sur la question en juin 2011, il n'y a pas eu d'explosion de la consommation, ni "de fraude caractérisée", mais plutôt un fort accroissement du nombre de bénéficiaires, +185% entre 2000 et 2012.
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