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Le directeur de l'enquête sur la catastrophe du vol Rio-Paris a récusé jeudi "avoir jamais subi la moindre "pression"

"Depuis que je fais ce métier, je n'ai jamais subi la moindre pression (...) Je suis fonctionnaire, je pourrais très bien rendre mon tablier du jour au lendemain si on me forçait la main", a déclaré Alain Bouillard sur RMC.La polémique est née après les révélations de la la presse au sujet du dernier rapport duBEA.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Alain Bouillard donne une conférence de presse, au Bourget près de Paris, le 29 juillet 2001. (AFP - Bertrand Guay)

"Depuis que je fais ce métier, je n'ai jamais subi la moindre pression (...) Je suis fonctionnaire, je pourrais très bien rendre mon tablier du jour au lendemain si on me forçait la main", a déclaré Alain Bouillard sur RMC.

La polémique est née après les révélations de la la presse au sujet du dernier rapport du
BEA.

Selon les médias, ce document qui pointait une série de défaillances de l'équipage du Rio-Paris, aurait été élagué la semaine dernière d'une recommandation défavorable à Airbus.

Aussitôt, l'association Entraide et Solidarité AF447, représentant des familles de victimes du drame, a jugé l'enquête "définitivement discréditée".

La sécurité, au coeur de l'enquête

"J'ai mon honneur, mon intégrité (...) Je ne vois pas comment je pourrais vivre en subissant des pressions et en enlevant dans un rapport des éléments qui me paraissent essentiels à la sécurité", a-t-il martelé.

"Le rapport, c'est moi qui le rédige, avec mon équipe et qui le propose pour validation au directeur. Je n'ai jamais vu, je n'ai jamais connu un directeur qui m'ait censuré un rapport", a expliqué Alain Bouillard sur RMC. "Comment peut-on aujourd'hui imaginer qu'on laisserait voler des milliers de passagers, dont on est là pour protéger la sécurité, qu'on laisserait voler des avions dans lesquels on a un doute?", a-t-il défendu.

Il a confirmé que le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), allait, dans son rapport final sur la catastrophe attendu au premier semestre 2012, "essayer de proposer une recommandation qui sera forcément plus élaborée" que celle retirée du document rendu public vendredi.

Selon le BEA, cette recommandation, qui concernait un fonctionnement erratique de l'alarme de décrochage de l'Airbus A330, a été jugée "prématurée".

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