Laurence Parisot a qualifié vendredi la prime aux salariés d'idée "néfaste" et de mesure "ruineuse"
"C'est une idée tout à fait néfaste (...). C'est une mesure ruineuse. Je ne connais pas un chef d'entreprise qui ne désapprouve pas cette approche", a dit la n°1 du Medef sur RTL, citant "une liste longue d'effet pervers".
Cette prime instaurée en cas de hausse des dividendes doit faire l'objet d'un projet de loi soumis au Parlement avant l'été.
Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement François Baroin a indiqué vendredi que le gouvernement ne souhaitait pas imposer un montant minimum dans les négociations sur son versement, dans un entretien paru dans Les Echos.
Le montant de 1.000 à 1.500 euros, évoqué à plusieurs reprises, fait référence au plafond jusqu'auquel les primes seront exonérées de la plupart des charges, précise aussi le ministre.
Interrogé sur les critiques émises contre cette prime, M. Baroin fait référence à l'histoire et rapelle que "Le général de Gaulle a eu contre lui les syndicats et le patronat quand il a imposé la participation, parce que ceux-ci considéraient que ce sujet relevait du seul champ des partenaires sociaux".
40.000 entreprises pourraient être concernés rappelle le ministre, "ce qui représente 8 millions de salariés".
Mme Parisot, qui estime que cette mesure "bafoue complètement le dialogue social dans les entreprises", ne se résigne pas pour autant.
Elle entend convaincre le gouvernement et l'opinion publique que "l'approche proposée aujourd'hui n'est pas bonne" sans toutefois prôner directement le retrait du projet de loi.
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