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La rédaction du journal satirique parisien a été incendiée dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1h00 du matin.

Le journal satirique avait choisi de renommer son prochain numéro "Charia Hebdo".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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La une de Charlie Hebdo mettant en scène Mahomet. (MARTIN BUREAU / AFP)

Le journal satirique avait choisi de renommer son prochain numéro "Charia Hebdo".

L'incendie n'a fait aucun blessé au 2 boulevard Davout (XXe arrondissement) mais a détruit la plupart du matériel permettant la rédaction du journal qui paraît tous les mercredis. L'enquête ne permet pas encore de pointer du doigt une organisation malfaisante mais Charb, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, est certain que cette attaque est la réponse à la une du jounal, affichant une caricature de Mahomet et annonçant : "100 coups de fouet si vous n'êtes pas morts de rire !"

Le site de "Charlie Hebdo" a également été piraté, un message attribuant cette attaque informatique à un "cyber-combattant" de l'islam en réaction aux dessins "dégoûtants" de l'hebdomadaire. La page du site laisse paraître une photo de la Mecque ainsi qu'une photo d'un ouvrage du Coran ouvert.

Charb, interrogé par la plupart des médias français mercredi matin, a souligné que la police avait dit "que deux personnes ont été vues en train de partir peu de temps avant le déclenchement de l'incendie" puis a expliqué que les rédacteurs du journal ne s'attendaient pas à de telles représailles. "Nous avons reçu des mails et des messages d'insultes sur les réseaux sociaux, mais comme d'habitude", a-t-il souligné. Il a ajouté : "Nous allons porter plainte bien sûr, nous n'allons pas laisser ce terrain aux islamistes. On répond à l'intelligence par la connerie, à l'humour par la violence." Malgré l'incendie, l'édition de ce mercredi est paru normalement, comme l'avait promi Charb.

Le journal avait déjà eu à répondre de ses choix éditoriaux lors d'un procès à la suite d'une Une affichant des caricatures danoises sur l'islam, que personne n'osait publier à l'époque. Cette Une avait été publiée le 21 février 2006. Le dessin, qui représentait Mahomet la tête dans les mains lançant "C"est dur d"être aimé par des cons", avait provoqué une vague de colère chez les intégristes musulmans.

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