La RATP souhaite former à la conduite des volontaires pour prendre le relais de conducteurs absents
La direction a indiqué samedi vouloir disposer d'un "vivier de 150 personnes" auxquelles elle octroierait une prime d'environ 1.200 euros par an en échange d'un engagement à maintenir leur habilitation à la conduite.
Les syndicats ont dénoncé un projet visant à limiter l'impact des grèves et mis en avant des préoccupations concernant la sécurité.
"L'habilitation se renouvelle tous les six mois. Par ce système, nous voulons encourager des volontaires pour avoir des conducteurs de réserve et pas seulement en cas de grève", a affirmé un porte-parole de la RATP.
Pour sa part, le premier syndicat de l'entreprise, la CGT, a dénoncé "ce projet qui ne vise qu'à limiter l'impact des arrêts de travail de certains agents". La CGT a mis aussi en cause "l'utilisation d'agents d'encadrement qui sont certes qualifiés mais dont la pratique (de la conduite) n'est pas le quotidien et dont l'utilisation lors d'un conflit social, donc en situation dégradée, est potentiellement risquée".
A l'Unsa, les questions de sécurité et de responsabilité en cas d'accident sont avancées: "Les agents volontaires, qui n'ont pas forcément une expérience de conduite, auraient une formation tronquée" et il n'y a "pas de réponse non plus sur l'aptitude médicale qui est normalement très contraignante pour les conducteurs".
La direction assure que les cadres ou agents de maîtrise volontaires devront avoir leur habilitation à la conduite (temps de conduite effective, visite médicale, etc.) renouvelée tous les six mois comme tous les conducteurs.
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